Une centaine de personnes étaient réunies mercredi 31 juillet à Bastia pour commémorer le 75ème anniversaire de la disparition d'Antoine de Saint-Exupéry. La petite nièce du poète écrivain et l'Etat-major de l'armée de l'air étaient présents pour lui rendre hommage.
Le 31 juillet 1944 au matin, l’avion du commandant de réserve Antoine de Saint-Exupéry s’élance de Borgo pour un vol de reconnaissance.
Il ne reviendra pas.
Ce qui allait devenir sa dernière mission d’observation consistait à effectuer des repérages photographiques sur la vallée du Rhône.
Trois semaines après le débarquement allié en Afrique du Nord, il était primordial de tracer des cartes précises de la région en vue du débarquement en Europe.
Pendant la commémoration, le colonel de réserve de la base aérienne de Solenzara, Bernard Lemonnier, a tenu à rappeler les circonstances de la mort de Saint-Exupéry :
« Après plusieurs querelles entre historiens à ce sujet, il semble aujourd’hui que l’avion P-38 Lightning de l’écrivain aurait été abattu, aux environs de midi, par un Focke-Wulf allemand.»
Il était un penseur qui voulait rassembler les humains
Plus que quarante ans après sa disparition, en 1998, sa gourmette fut découverte au large de Riou dans les filets d’un pêcheur.
Six années de recherches plus tard, la carlingue du Lightning était remontée à la surface.
Elle est aujourd’hui exposée au musée de l’air et de l’espace du Bourget.
Continuant son discours, le colonel célébrait le philosophe humaniste : « Il a montré que l’on peut être un militaire et avoir la réflexion d’un écrivain poète. Il était un penseur qui voulait rassembler les humains. Pour ne pas avoir soutenu Charles de Gaulle, Saint Ex a été taxé de pétainiste, mais son message était universel, il ne voulait pas de ses querelles. »
Le Petit prince, traduit dans 361 langues
Présente pour rendre hommage à son aïeul, la petite-nièce de l’écrivain, Hélène de Sèze rappelle « l’importance du devoir de mémoire pour la famille. Il fallait être ici aujourd’hui ».
Devant la stèle érigée à la mémoire du poète-écrivain, deux petites filles ont même lu un chapitre du Petit Prince au micro, un moment émouvant pour l’assistance.
Le livre, publié un an avant la mort de l'aviateur, est l'ouvrage le plus traduit au monde après la Bible.
On peut le lire dans 361 langues, dont le Corse.
U Principellu a été plusieurs fois réédité.
L’Armée de l’air, les associations des réservistes officiers et sous-officiers de l’armée, les mairies de Borgo et Lucciana, la CCI de Bastia et de la Haute Corse ainsi que les autorités régionales et départementales ont également commémoré la mémoire de l’aviateur en déposant des gerbes de fleurs devant la stèle.