Ulysse sans terre. Cet l'opéra vocal sera joué ce vendredi 22 décembre, à 20h30, sur la scène du théâtre de Bastia. Une adaptation de l'Odyssée, par Orlando Furioso et A Filetta. Le classique d'Homère devient une parabole sur la guerre, et la difficulté de dompter le mal qui est en chacun de nous.
La guerre de Troie, un mythe millénaire rempli de faits d'armes légendaires et de héros. Mais un mythe fait également de soudards, avec sa cruauté et ses horreurs...
Ulysse, l'un des vainqueurs de Troie, souhaite rentrer chez lui, sur l'île d'Ithaque. Une odyssée interminable, un retour émaillé de drames et d'obstacles.
Dix ans de punition pour expier les péchés de la guerre et avoir le droit de retrouver sa femme, Pénélope, et son fils Télémaque.
« Le loup qui est tapi en Ulysse, il est dans beaucoup de gens, moi compris », explique Orlando Furioso, auteur de l'adaptation et metteur en scène. « Tous nous avons un loup qui peut exploser d'un moment à l'autre. Le discours c'est de savoir comment est-ce que l'on peut dompter ce loup, et si l'on peut avec cet élément sanglant, rentrer tranquillement à la maison. »
Quand polyphonies et épopée se mélangent
Ulysse est interprété par Jean-Philippe Ricci.
Orlando Furioso a fait appel à A Filetta pour composer un opéra vocal. La partition est interprétée par le groupe balanin, mais également par Diana Saliceti ou Fadia Tombel-Hage.
Le mélange des polyphonies et de l'Odyssée méditerranéenne d'Homère s'imposait comme une évidence.
« C’est quand même curieux qu’il y ait cette ceinture polyphonique qui va de l’Espagne jusqu’au Caucase… », souligne Jean-Claude Acquaviva, du groupe A Filetta. « Au-dessus, il n’y a pas de polyphonie traditionnelle et en dessous, on n’en trouve pas non plus. Nous sommes complètement dans cette partie du monde où les gens chantent un peu de la même façon. »