Attaque à Arras : “Je pars bientôt sur le continent, je suis tendue, j’ai peur qu’il m’arrive quelque chose”, livre une lycéenne bastiaise

Un moment d’échange et de recueillement entre enseignants est organisé, ce lundi 16 octobre, dans tous les établissements de France deux jours après l’attaque d’Arras où un professeur de lettres a été tué. Devant les grilles du lycée Giocante de Casabianca à Bastia, professeurs et élèves réagissent.

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Dans l’ensemble des établissements de France, les cours ont été annulés jusqu’à 10 heures, ce lundi 16 octobre. À l’initiative du ministre de l’Éducation nationale, un moment d’échanges et de recueillement est organisé, entre enseignants, deux jours après l’attaque mortelle d’un groupe scolaire d’Arras où un professeur de lettres a été tué.

Une discussion attendue par Patricia Wagner, professeure d’histoire-géographie au Lycée Giocante de Casabianca. Ce temps-là va servir à libérer la parole, pour ne pas rester chacun dans sa petite bulle. Et peut-être que l’écho du groupe permettra de donner une juste dimension à un événement qui est assez disproportionné”, estime-t-elle. Sa collègue, Catherine Thiers-Campocasso professeure d’Arts plastiques estime faire partie “d’une communauté endeuillée”. Elle espère “trouver des forces et des énergies pour montrer qu’on est solide, qu’on est debout et qu’on a envie de transmettre et d'être dans nos missions.

“En trois ans, je n’ai jamais fait d’exercices attentat”

Un dispositif jugé “important” par des élèves présents, avant 10 heures, devant les grilles de leur établissement. Je pense que ça peut permettre au corps enseignant de se ressouder, parce que ça doit être quelque chose qui doit faire peur. C’est aussi important d’en parler aux élèves, j’ai beaucoup de camarades de classe qui ont trouvé ça drôle, et même sympa de commencer à 10 heures, alors que ce qui s’est passé est grave”, estime Chloé, élève de Terminale.

Un sentiment partagé par son amie Lilou qui souhaite que des exercices attentat soient organisés plus souvent. On n’en fait qu’un dans l’année et je trouve que ce n’est pas suffisant pour nous apprendre. Et puis parfois les gens sont absents, moi, en trois ans, je ne l’ai jamais fait donc je ne sais pas du tout. J’ai un peu peur, je pars bientôt sur le continent et je suis assez tendue. J’ai peur qu’il m’arrive quelque chose.

Néanmoins, l’insularité semble, un peu, rassurer les étudiants interrogés. En Corse, on se sent à l’abri, on se dit que ça ne nous concerne pas totalement, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Ça peut très bien nous arriver à nous”, reprend Lilou. En Corse, du fait que ce soit une île, il y a ce climat un petit peu plus sécurisant. Mais Arras est une ville presque de la même taille que Bastia, les chances sont toutes aussi importantes que cela puisse se produire ici”, complète Maxence, élève de Première.

Cours annulés dans six établissements de Corse-du-Sud

Dans le département de la Corse-du-Sud, les enseignants de six établissements secondaires ont décidé de débrayer pour la journée. Ainsi, si les élèves sont accueillis dans les collèges et lycées concernés, les cours sont quant à eux annulés. Des annulations qui ne touchent aucun établissement de Haute-Corse. 

Le recteur de l'académie de Corse va recevoir, dans la journée, une délégation de représentants syndicaux de professeurs. 

Une nouvelle réunion de sécurité

Emmanuel Macron présidera une réunion de sécurité à midi, dans le même format que celle de vendredi, après le meurtre d'un enseignant devant un collège d'Arras, toujours sur fond de crainte d'importation du conflit entre Israël et le Hamas.

Seront à nouveau présents la Première ministre Élisabeth Borne, plusieurs membres du gouvernement (Intérieur, Justice, Défense, Affaires étrangères, Éducation, Enseignement supérieur), ainsi que le chef d'État-major des armées, le secrétaire général de la défense, le coordinateur national de la lutte anti-terroriste et les patrons des services de sécurité (DGSI, DGSE), a précisé l'Élysée. 

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