Deux militants condamnés en 2010 pour l'attentat de la gendarmerie d'Aleria organisaient ce vendredi 2 mars un rassemblement. Le fisc leur demande de régler sous 30 jours des amendes allant de 50 à plus de 100 000 euros. Une injonction mal vécue par les intéressés.
Il leur a fallu braver les éléments, ce vendredi 2 mars, pour mener à bien la manifestation. Sur un appel de l'associu sulidarità, un rassemblement se tenait à Bastia pour protester contre les injonctions faites à des militants nationalistes.
En 2010, Jean-Marc Dominici et un de ses complices étaient en effet condamnés par la cour d'assises de Paris à 11 ans de prison, pour l'attentat de la gendarmerie d'Aleria. M. Dominici sort de prison en 2013, d'abord sous liberté conditionnelle puis sous liberté totale. En complément de peine, le fisc leur a demandé de régler sous 30 jours des sommes d'argent allant de 50 à plus de 100 000 euros.
L'injonction passe mal auprès des intéressés, qui indiquent verser chaque mois 10% de leur salaire au fonds d'indemnisation des victimes. "Huit ans plus tard, demander 100 000 euros... C'est pas comme s'ils me demandaient 200 euros", souligne par ailleurs Jean-Marc Dominici. Plusieurs associations ont pris part au rassemblement, notamment la Ligue des droits de l'Homme ainsi que l'Aiutu Paisanu et les différents partis et mouvements nationalistes. Tous ont demandé que le litige soit réglé par l'amnistie.
► Regardez l'intervention de Jean-Marc Dominici, condamné à 11 ans de prison en 2010 :
Propos recueillis par Anne-Marie Leccia et Marion Fiamma.