Bilan des violences en marge de la manifestation des gilets jaunes à Bastia samedi. Un mineur comparaîtra devant un juge des enfants. Cinq personnes ont été déférées devant le parquet de Bastia, une autre a été remise en liberté. Les services de la ville évaluent les dégâts de ces violences.
Des distributeurs incendiés, du mobilier urbain dégradé, des poubelles brûlées, après la manifestation des gilets jaunes samedi 8 décembre et les débordements de violence, l’heure est au bilan dans les rues de Bastia.
Suite aux violences, huit personnes ont été interpellées. Cinq d'entre elles ont été déférées devant le parquet de Bastia ce lundi 10 décembre, une autre a été remise en liberté.
Elles devraient être jugées en comparution immédiate pour des faits, pour certains, de violence, de dégradation ou encore de violence aggravée. Elles risquent des peines allant de trois à 10 ans de prison. Un des interpellés, a été transféré aux urgences suite à une tentative de suicide. Ses jours ne sont pas en danger.
Pour le moment, les préjudices les plus importants concernent directement la ville. Huit horodateurs et 11 bornes arrêt minute ont été détruits. Selon la mairie, le coût s’élève à environ 100 000 euros.
Plainte déposée
Ce lundi matin, une plainte au procureur a été déposée en attendant de commencer les réparations. « La ville porte plainte, notamment pour pouvoir ensuite aller voir les assurances pour pouvoir, éventuellement, être dédommagée. Et puis par principe, ce sont des dégâts qui sont très importants quand même », indique Paul André Giannechini, directeur général adjoint à la mairie de Bastia.
Reste une question : qui pour porter la responsabilité de ces dégradations ? Selon le préfet de Haute-Corse, les choses sont claires. « On a observé depuis le début du mouvement cette mouvance un peu radicale. Ce sont des casseurs qui ont profité de ce mouvement de gilets jaunes pour pouvoir casser », estime-t-il.
Un mineur de 14 ans comparaîtra devant un juge des enfants.