Edmond Simeoni, l'homme d'Aleria, s’est éteint le 14 décembre 2018. Un an après la mort du père du nationalisme corse, sa famille a tenu, ce samedi, à commémorer sa mémoire par une messe à l’église Saint-Roch de Bastia.
Dans l’église Saint-Roch de Bastia, ce samedi 14 décembre, deux portraits d’Edmond Simeoni. Le premier montre le militant, l’homme d’Aleria, le second le représente à la fin de sa vie.
Autour de sa famille émue, de ses proches, le premier cercle de ses amis et des militants de Femu a Corsica. Tous sont venus commémorer la figure d’homme qui aura marqué l’histoire de la Corse à jamais.
« Aujourd’hui, la parole d’Edmond manque, beaucoup. Je le dis parce qu’on est sur le terrain et les gens nous le disent », livre Louis Sarocchi, ancien de la cave d'Aleria, ami d'Edmond Simeoni. « Il a laissé quelque chose que nous, les jeunes, on essaiera de faire perdurer, notamment par des actions simples, par vivre Corse », complète Anthony Giannini, militant.
« Perspective universelle et humaine »
Au même endroit, l’an dernier, plusieurs milliers de Corses s’étaient recueillis. L’hommage avait duré trois jours, son ampleur avait surpris. Son enterrement avait ensuite rassemblé dans le Niolu, à Lozzi, bien au-delà de sa famille politique, jusqu’à la préfète de Corse.
En novembre 2018, un mois avant sa mort, Edmond Simeoni recevait un prix européen pour son engagement en faveur de la paix et de la diversité. Pour sa famille, c’est cette trajectoire de vie que les Corses saluent aujourd’hui. « Il y a une certaine ferveur autour de sa personnalité et surtout autour de son engagement et de l’inflexion très saine qu’il a su donner à la totalité de notre société dans une perspective universelle et humaine », témoigne Marc Simeoni.
Un testament, mais aussi un engagement pour sa famille.