Les travaux de l’Aldilonda à Bastia devraient débuter dès la fin de l’année. Si la livraison est prévue pour 2020, l’opposition municipale s’oppose à l’idée. Elle dénonce un projet coûteux et dangereux ce que réfute la majorité en place.
L’Aldilonda, 450 mètres de passerelle reliant le sud de Bastia au nord de la ville, est le chaînon manquant du spassimare actuel.
La structure est faite de béton. Son coût : six millions d’euros hors taxe, financé à hauteur de 20 % par la ville et 80 % par la collectivité de Corse et l’Union européenne.
Imaginé sous une autre forme par l’ancienne municipalité, le projet est aujourd’hui contesté par l’opposition. Selon cette dernière, il serait trop cher et trop dangereux. « Est-ce qu’on peut se permettre à la première tempête d’avoir un ouvrage qui finisse à l’eau ? La réponse est tout simplement non. Il faut que l’on fasse un outil qui soit durable. Actuellement, ce n’est pas le cas », estime Julien Morganti, conseiller municipal d'opposition, groupe Mouvement Corse Démocrate.
Tempêtes
Une maquette a été réalisée afin d’évaluer les risques en cas de tempête. Les architectes retenus ont déjà réalisé des projets similaires notamment au Mont-Saint-Michel.
Pour le maire, il n’y a donc aucun risque. « Ces tempêtes peuvent être très fortes et endommager une partie de l’ouvrage. Une grande partie de l’ouvrage sera sur des rochers. Il n’y aura pas de risques d’endommagement, une autre partie sera une passerelle de 100 mètres. Elle pourrait être endommagée de manière très locale. Mais le jour où l’Aldilonda sera endommagée se sera le cadet de nos soucis, parce qu’il y aura des dégâts beaucoup plus importants ailleurs », soutient Pierre Savelli.
Les travaux devraient commencer dès la fin de l’année pour une livraison début 2020, quelques mois avant les futures élections municipales.