Les établissements de la ville de Bastia devront désormais signaler, par écrit, 15 jours à l'avance, les festivités qu'ils veulent organiser. L'autorisation accordée sera valable jusqu'à 23h30. Si la limite n'est pas respectée, l'organisation de soirées pourra être refusée.
Chaque été se pose le même problème en ville : comment concilier attractivité touristique et repos des habitants ? les terrasses de cafés proposent des soirées musicales qui se poursuivent tard dans la nuit. C'est l'occasion pour les établissements de faire le plein, en pleine saison touristique.
De l'autre côté, les riverains. Impossible pour eux de s'endormir à une heure décente, pour récupérer d'une journée de travail. D'autant que les tenanciers proposent souvent chacun leur groupe musical, règne alors une cacophonie insupportable.
La nuit en ville est l’objet d’une attention récente portée aussi bien par le monde de la recherche que celui de la politique. la nuit urbaine est aujourd’hui intimement associée aux nuisances sonores. Devenues un ennemi intime de la nuit, les nuisances sonores sont invoquées par la plupart des villes européennes comme une source de conflits associée à l’inévitable intensification des usages et des pratiques de la nuit. Face à l’ennemi, les villes inventent des plans et des dispositifs d’action .(Raphael Pieroni)
Dans le but de rendre la vie meilleure aux riverains, comme aux commerçants, la ville de Bastia a décidé de réguler tout cela. Les établissements de la ville de Bastia devront désormais signaler, par écrit, 15 jours à l'avance, les festivités qu'ils veulent organiser. L'autorisation accordée sera valable jusqu'à 23h30. Si la limite n'est pas respectée, l'organisation de soirées pourra être refusée.
Le reportage de Sophie Bechir et Pascal Alessandri :
Itws: Pierre Savelli Adjoint au maire de Bastia // Vincent Murati Gérant d'un bar place du Marché // Ghjuvan'andria Beneforti Gérant d'un bar place Fontaine Neuve
L’OMS publie les chiffres de charge de morbidité imputable au bruit en Europe. On apprend que pendant la nuit un européen sur cinq est exposé à une pollution sonore si forte qu’il peut en devenir malade. Ce qui fait du bruit le deuxième facteur environnemental de cause de maladies en Europe de l’Ouest, juste après la pollution atmosphérique.