St Graal, la douceur brute : "les gens chelous, je trouve ça trop cool"

Une voix envoûtante sur une pop qui tabasse, St Graal a bâti sa légende pendant le confinement à travers les réseaux sociaux. Un succès qui découle de nombreuses années d'apprentissage à mixer, chanter et composer en autodidacte. Il enchaîne les salles parisiennes avec son nouvel EP à venir découvrir d'urgence à la Cigale en avril.

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On vous présente souvent comme un artiste "pop", est-ce que c'est un adjectif qui vous correspond ?

Moi, j'assume totalement mon côté pop. Je pense que je ne l'assumais pas trop au début de mon projet avec mes anciens morceaux, je voulais vraiment avoir ce truc un petit peu indé. Je confondais vachement pop et mainstream. J'ai ce côté pop dans mes morceaux mais je le mélange avec des bits très électro et avec des guitares qui peuvent faire très pop-rock. Je trouve que ça permet d'avoir des mélanges un peu "chelous".

Sur les réseaux sociaux, vous mettez des extraits de composition et vous demandez l’avis des gens qui vous suivent. C'est important pour vous d'avoir ce retour ?

Si j'en suis là aujourd'hui ce n'est pas que grâce à moi, c'est aussi grâce au public et aux personnes qui me suivent. Je ne sais pas si c'est par manque de confiance en moi ou si c'est parce que j'aime partager dans l'instantané tout ce que je fais. Je pense qu'il y a un peu des deux en vérité. Je trouve que TikTok et Instagram, il ne faut pas en avoir peur, il ne faut pas non plus prendre trop au pied de la lettre ce qui peut en sortir mais je pense que c'est un bon laboratoire quand tu es artiste.

Est-ce que tout ça, vous l'avez construit seul ? 

Je ne viens pas d’une famille où il y a beaucoup de privilèges, en tout cas par rapport à la musique. Mon père est éducateur, ma maman est couturière, ma famille n'a pas de contacts dans la musique. J'ai travaillé tous les étés pour m'acheter mon matériel dont un ordinateur qu'un ami m'a vendu et où il y avait le logiciel sur lequel je compose. 

En grandissant, j'ai commencé à faire mes premiers DJ sets et puis je me suis dit : "Je chante, il faut que je mette du chant dessus", et le projet St Graal est né. J'avais 19 ans, aujourd'hui, j'en ai 26. 

Comment ça s'est passé pour vous au début ? 

Au début de mon projet, comme je n'avais personne qui m'aidait, je me faisais passer pour mon propre manager. J'appelais des bars et des caves et je disais : « J'ai un super artiste qui s'appelle St Graal et qui aimerait bien jouer chez vous ». Je ne faisais du bénéfice que sur les boissons et je travaillais de nuit à côté en tant qu’aide médico-psychologique. 

Je m'essayais dans tous les "rads" que j'aime de tout mon cœur de Bordeaux et même si, très souvent, comme personne ne me connaissait et bien personne ne venait au concert, je me disais : "Ce n'est pas grave, on recommence la semaine prochaine". J'ai toujours eu cette rage.

Pendant le confinement, je me suis mis un peu plus sur les réseaux et quand j'ai commencé à me filmer, petit à petit, les gens ont adhéré au truc. J’ai toujours été 100% moi et je ne mets pas de filtre sur ce que j'ai envie de dire. Je pense que c'est important de prendre position.

Un jour, j’ai sorti un son qui s'appelait « Les Dauphins » sur TikTok et ça a permis de me faire un peu plus connaître aux yeux des professionnels de la musique, des gens à Paris et petit à petit, j'ai construit ma petite équipe.

Vous revendiquez le fait d’être "chelou" ?

À la fin des concerts, à chaque fois, je fais toujours un petit laïus à ce niveau-là. Je dis justement que je viens d'une petite ville où j'ai toujours été un peu considéré comme bizarre, où j'ai subi pas mal de harcèlement parce que j'avais envie de faire les choses à ma manière, parce que j'étais simplement moi. Dans les salles de concert, je vois plein de gens chelous et que je trouve ça trop cool, il faut cultiver cette bizarrerie, il faut continuer de se rassembler autour de l'art.

Une grosse date arrive bientôt ? 

Je vais faire ma première Cigale à moi tout seul le 2 avril ! J'ai déjà fait la première partie d'Hervé à la Cigale et c'était trop cool mais là j'ai envie qu'il y ait mon public, que je le retrouve et qu'on kiffe tous ensemble. 

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