Onze combats de boxe pour une soirée de gala très attendue ce 25 mars à Bastia, après trois ans de privation pour cause de crise sanitaire.
"L'année dernière, c'est comme si on avait ouvert une nouvelle salle. On a été fermé de mars 2020 à septembre 2021. Après un an et demi sans pratique, la plupart des boxeurs de l'ancienne génération a arrêté. De nouveaux boxeurs sont arrivés à la salle." Le coach du Ring Bastiais Jean-Mathieu Albertini est évidemment satisfait de constater qu'avec 80 licenciés, son club a retrouvé son effectif d'avant Covid. Mais toutes les traces de la crise sanitaire ne sont pas pour autant effacées : " Il y a toujours eu des boxeurs professionnels sur l'île. Pour le moment il n'y en a plus" regrette-t-il.
Un gala pour relancer la discipline
Des galas de boxe, le Ring Bastiais en organise depuis 25 ans. Il y a sur l'île un public pour ce genre de manifestation. Il en a été privé pendant trois ans.
Celui qui se déroulera ce samedi 25 mars au Cosec du Fango à partir de 20h30, répond donc à une demande. Il sera aussi l'occasion "de mettre en valeur nos boxeurs" précise Jean-Mathieu Albertini.
10 combats amateurs, 1 combat pro
Sur le ring, les boxeurs des clubs insulaires de Bastia, d'Ajaccio et de Balagne seront opposés à des combattants venus de Montpellier, Toulon et Toulouse. "Chez nous le plus capé c'est Hugo Saoli-Bourdiec. Ce sera son 24ème combat. Face à ce boxeur de Toulouse, ça va être un combat très équilibré. Il aura du répondant en face" assure son coach.
On n'est pas un sport de riches, on n'est pas des footballeurs !
Jean-Mathieu Albertini, coach du Ring Bastiais
A 24 ans, Hugo Saoli-Bourdiec pourrait bien devenir boxeur professionnel, dans la catégorie super léger. Avec son entraîneur, il y réfléchit. "Soit il fait encore une saison en amateur pour s'aguerrir, soit il décide de passer pro. Ça demande beaucoup plus de moyens, pour lui et pour nous. Un boxeur pro, il n'a pas de salaire, il perçoit des primes de combat. S'il ne combat pas, il ne gagne pas d'argent. On n'est pas un sport de riches, on n'est pas des footballeurs " explique Jean-Mathieu Albertini.
1 combat féminin
Les filles sont encore peu nombreuses à pratiquer. Elles sont seulement deux à être licenciées au Ring Bastiais.
Pour le gala de samedi, c'est une boxeuse de l'Île Rousse, Laura Delogu, qui combattra face à une boxeuse de Toulon. "Ce sera son premier combat de boxe anglaise, mais elle est championne de France de kick-boxing en amateur" précise Jean-Mathieu Albertini.
Sport de haute intensité, la boxe anglaise exige de belles qualités physiques, une bonne résistance aux exercices cardio et fractionnés. Pour le public, ces qualités ne sont pas requises, mais il vaut mieux se préparer à encaisser le flot d'émotions que ne manque pas de susciter la boxe.