L'ancien ministre du budget Jerôme Cahuzac a reconnu qu'il avait un compte à l'étranger et a été mis en examen. Mercredi, le Président de la République a annoncé des mesures pour garantir l'exemplarité des élus. En Corse, militants et citoyens se disent choqués par le manque de sincérité des élus.
Dans une retransmission télévisée, le chef de l'Etat a annoncé mercredi plusieurs mesures pour assurer une "exemplarité totale" des responsables publics. Il a en outre affirmé que M. Cahuzac n'avait "bénéficié d'aucune protection de l'Etat". Mais les aveux de cet ancien pilier du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont provoqué un énorme choc dans l'ensemble de la classe politique.
Pour le secrétaire départemental de l'UMP de Corse-du-Sud Franck Giovannucci, l'affaire politico-financière Cahuzac rend l'exercice politique de plus en plus délicat. "Avec le mensonge d'Etat commis par Jérôme Cahuzac, certains électeurs peuvent se poser la question de la crédibilité de la parole publique" a-t-il indiqué.86% des Français estiment que l'affaire Cahuzac est "grave" et 6 Français sur 10 pensent que l'exécutif a mal géré cette affaire, selon un sondage Harris Interactive/LCP publié mercredi. 75% des personnes interrogées pensent que "l'affaire Jérôme Cahuzac n'est pas qu'une affaire personnelle et a un impact négatif dans la confiance qu'(ils ont) envers les responsables politiques".