Faire ses devoirs au collège, c'est possible depuis quelques semaines. La mesure mise en place par le ministre de l'Éducation nationale est destinée à aider les élèves dans leur apprentissage. Elle n'est pas obligatoire et fondée sur le volontariat.
Dans ce collège, c’est la fin de cours. Alors que la plupart des élèves vont regagner leur foyer, d’autres sont encore assis derrière leur bureau.
C’est entre copains et copines que ces collégiens en classe de 6ème améliorent leurs connaissances. La particularité : ils sont tous volontaires pour replonger le nez dans les cahiers. « On est sur une table ensemble. S’il y a des exercices qu’on ne comprend pas on s’aide, on se met souvent en groupes de deux », explique une élève. « C’est plus simple que si on les faisait à la maison. Parce qu’à la maison on n’a pas tout le temps quelqu’un pour nous aider, alors qu’ici il y a obligatoirement quelqu’un avec nous », continue une autre.
Brevet des collèges
Trois jours par semaine des enseignants et des assistants d’éducation encadrent les enfants durant une heure. Cette démarche basée sur le volontariat permet d’instaurer une ambiance sereine. « Le but c’est de ne pas stigmatiser les élèves. Chacun arrive, on essaye d’être le plus détendu possible, on essaye de prendre ça comme un jeu. Ça leur permet, peut-être, d’évoluer un peu plus », estime Philippe Martins, assistant d'éducation au collège de Saint-Joseph.
Au collège Saint-Joseph, 27% des élèves ont déjà fait ce choix, notamment les classes de 6ème, et les plus grands suivent le mouvement. « On s’aperçoit aussi que nous avons de nombreux élèves de 3ème qui trouvent finalement aussi le lieu de la préparation au brevet des collèges ou même à l’orientation », précise Anne Malka, principale du collège Saint-Joseph.
En matière de soutien scolaire, plusieurs réformes ont déjà été appliquées par l’Éducation nationale mais sans véritable retour d’expérience. Cette mesure sera étendue aux écoles du primaire dès 2018 et pourra être mise en œuvre par des associations.