Face à la pénurie de médecins, des pharmacies corses habilités à traiter six pathologies courantes

Pour désengorger les urgences et compenser le manque de médecins, 26 pharmacies en Corse peuvent désormais traiter six pathologies courantes : Plaie, brûlure, tique, conjonctivite, cystite et maux de gorge.

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De même que pour leurs confrères et consœurs du Centre Val de Loire, de Bretagne et d'Occitanie, certains pharmaciens corses peuvent désormais traiter certaines pathologies classiques, à savoir :

  • Plaies simples
  • Brûlures au 1er degré (dont les coups de soleil)
  • Piqûres de tique (susceptibles de transmettre la maladie de Lyme)
  • Conjonctivites (inflammation de l'œil)
  • Cystites (infection urinaire) 
  • Maux de gorge

Désengorger les urgences

Cette décision fait suite à un appel à candidature auquel l’URPS (Union Régionale des Professionnels de Santé) Pharmaciens Corse a répondu, en vue d'étendre l'expérimentation OSYS (Orientation dans le Système de Soins), qui vise à "faciliter le parcours de santé des patients" en mobilisant les pharmacies d’officine, notamment dans les déserts médicaux et les zones littorales avec suractivité en haute saison. L'objectif affiché est également de lutter contre "les recours inappropriés aux urgences".

Selon une étude publiée en 2019, en France, le taux de recours inappropriés aux urgences s'établirait autour de 20%, et ceux-ci seraient principalement liés à des facteurs socio-économiques, comme le fait de ne pas avoir d'assurance-maladie complémentaire, mais pas à la densité médicale du département.

Le but est d'éviter d'envoyer les gens aux urgences ou chez le médecin pour de la bobologie, surtout durant la saison lorsqu'elles sont surchargées.

Pierre Albano, coordinateur de l'expérimentation Osys en Corse

Quid de la potentielle charge de travail en plus pour les pharmaciens ? "C'est surtout une habitude à prendre au niveau informatique", relativise Pierre Albano, coordinateur du projet Osys en Corse et pharmacien à Calenzana. "On pouvait déjà auparavant conseiller et prescrire des médicaments de manière dérogatoire, là, c'est désormais conventionnel. On peut maintenant fournir un compte-rendu qui permettra une prise en charge plus rapide lors de l'arrivée du patient aux urgences, afin qu'elles soient sûres que le recours n'est pas inapproprié. C'est une sorte de triage, mais ça reste le patient qui décide."

Une trentaine de pharmacies concernées en Corse

Les Corses pourront ainsi être conseillés et orientés par une trentaine de pharmacies expérimentatrices, dont six à Bastia, retenues dans la région (sans reste à charge). Il suffit simplement de présenter sa carte vitale au pharmcien. Après quoi, le médecin traitant sera informé.

Pour connaître les pharmacies en question, flashez le QR Code ci-dessous (disponible sur le site de l'URPS Corse) :

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