Le budget des Fêtes de Noël sera-t-il impacté par l'inflation ? Certains économisent depuis des mois, d'autres ont un seul mot d'ordre : "se faire plaisir". Reportage dans les rues de Bastia.
Les premiers achats de Noël ont commencé à Bastia. Et cette année, en pleine période d’inflation, les Bastiais font attention à leur porte-monnaie. "J’y ai pensé il y a quelques mois déjà, à mettre de côté pour justement ne pas être restreinte au niveau des fêtes. Comme ça je suis tranquille", confie une passante.
"Je pense que tout le monde fait plus attention. Moi j’ai un commerce aussi et je pense que ça se ressent, sur tout ce que l’on consomme au quotidien. On ne se tourne pas forcément vers le premier prix parce qu’on a envie de se faire plaisir, mais on voit son budget à la baisse", déclare une autre.
Pas de restriction malgré l'inflation
Néanmoins, dans certains magasins, la baisse du pouvoir d'achat ne se ressent pas. Ainsi, dans cette librairie, le panier moyen est resté sable avec 35 euros par personne. Un constat qui rassure le gérant de la boutique, Stéphane Papi. "À la rentrée scolaire on a eu ce problème d’inflation aussi et ça a même mieux marché que l’année dernière. Donc on s’était dit on verra à Noël et visiblement ça ne change rien à l’habitude des gens. Noël c’est tellement sacré, que je pense que les gens font l’effort", remarque-t-il.
À quelques pas de là, dans une épicerie fine, les clients achètent aussi tout autant que l’an passé et surtout, toujours les mêmes produits. Ici, le panier moyen est de 100 euros par personne. Rien d’étonnant pour son gérant, Eric Petroni, qui suppose que la tradition prime sur le budget. "Les envies et les besoins sont toujours situés vers la notion de se faire plaisir et d’avoir des cadeaux qu’on n’a pas l’habitude de se payer le reste de l’année", souligne-t-il.
Une consommation plus responsable
Ces constats sont partagés par de nombreux commerçants bastiais. Mais si les clients dépensent autant que les années précédentes, les prix ont augmenté et les quantités d'achat sont donc plus faibles. "Avant les gens venaient et se faisaient un peu plus plaisir. Même s’il n’y avait pas forcément le besoin, on prenait deux pulls alors qu’on avait besoin que d’un. On sent vraiment que les gens réfléchissent et ne vont pas s’égarer à prendre en plus par rapport aux besoins. Il n’y a plus la folie d’acheter et de dépenser comme avant", assure Alexis Vautrin, président de l’association des commerçants de Bastia.
Selon une récente étude, 57% des Français se recentreraient sur les cadeaux destinés aux proches pour Noël. 32% souhaiteraient acheter un moins grand nombre de cadeaux.