13 degrés de température maximale sur l'ensemble de la Corse ce dimanche. Soit la valeur la plus basse jamais observée par Météo France en septembre. Bastia, avec 15,7 degrés, a battu un record vieux de 65 ans.
C'est ce qu'on appelle souffler le chaud et le froid.
Après un été et une rentrée où les températures, en Corse, ont flirté avec les records, atteignant régulièrement les 40 degrés, l'hiver s'est invité sans prévenir sur l'île.
Une vague de froid qui a fait nettement baisser le mercure.
Une chute spectaculaire.
11 degrés de moins en 3 jours à Bastia
Le record de 16,6 degrés, enregistré le 29 septembre 1955, il y a plus d'un demi-siècle, est battu.Solenzara, de son côté, a affiché un mercure à 16,6 degrés contre 17,1 degrés le 19 septembre 1977.
Et la tendance était bien plus générale, selon Gaétan Heymes, ingénieur à Météo France : "La quasi-totalité des stations Météo France de Corse ont battu leur record de fraîcheur".
La fraîcheur, c'est ainsi que le service météorologique et climatologique national appelle la température maximale basse enregistrée.
"Sur la Corse, elle a atteint 13 degrés, soit la valeur la plus basse jamais observée, le précédent record étant de 14,1 degrés le 27 septembre 2007.
Une vague de froids nationale
Ce n'est pas qu'en Corse que le phénomène a été constaté.Amberieu, Vichy, Bourges, Dijon, Sète, Grenoble, Mâcon ont également enregistré des températures historiquement fraîches, souvent sous les 10 degrés.
Plus impressionnant encore, certaines villes ont battu à la fois leurs records absolus de chaleur et de fraîcheur durant ce mois de septembre.
Ainsi le thermomètre, à Nancy, affichait 34,4 degrés le 15, et 9,5 degrés le 26...
Selon Gaétan Heymes, l'indicateur de température maximale dans l'ensemble du pays a chuté de 19,1 degrés.
#Chaleur tardive inédite mi-septembre, suivie moins de deux semaines plus tard d'une période de #fraîcheur très remarquable. En 12 jours, l'indicateur national de température maximale, calculé depuis 1947, a chuté de 19,1°C ⏬ pic.twitter.com/L1fmNzIYNV
— Gaétan Heymes (@GaetanHeymes) September 28, 2020
La tendance reste au réchauffement
Pour autant, qu'on ne s'y trompe pas. Le refroidissement climatique, ce n'est pas pour demain. C'est même plutôt bien l'inverse.Malgré cette vague de fraîcheur inédite, septembre devrait terminer avec une hausse de 1,7 degrés par rapport à la température mensuelle de référence calculée sur 30 ans.
Ce mois de septembre est le seizième mois d'affilée plus chaud que la normale...