Deuxième épisode de notre rendez-vous quotidien dédié aux prochaines municipales, avec Julien Morganti, candidat à la mairie de Bastia. A la tête de la liste " Un futur pour Bastia", il présente sa candidature à gauche.
Il est le premier candidat à s’être lancé dans la campagne municipale.
Julien Morganti, celui que l'on qualifie bien souvent d'ambitieux, se présente aux élections municipales de mars prochain sous la liste "Un futur pour Bastia".
Unir, verdir, protéger les plus fragiles et développer l’initiative : voici les quatre axes du programme de ce candidat de gauche. Son projet c'est avant tout de redynamiser le centre-ville de Bastia. Mais comment redynamiser un centre sans passer par la périphérie ?
"Nous on fait le pari du centre-ville, de l’attractivité et pour cela on a développé différents concepts. La création de parking, la gratuité des transports, une zone franche urbaine fiscale pour aider les commerçants et enfin créer des grands équipements structurants tel qu’un campus universitaire".
Un financement de 300 millions d'euros
Le candidat estime pouvoir lever 300 millions d’euros sur la mandature afin de mettre en œuvre son programme. Aujourd'hui, ce chiffre s'élève à 100 millions d'euros, alors où trouver cet argent ?"Dans ce programme ambitieux on considère que c’est une politique de relance que l’on fait donc une mandature qui tourne c’est environ 25 millions d’euros par an, donc sur 6 ans cela représente 150 millions". Il poursuit :
Mais avec des cofinancements publics, privés et européens on peut lever 300 millions, c’est important cette création de richesse pour ensuite la redistribuer aux Bastiais.
Une somme importante sachant qu'à lui seul, le nouveau projet du port, soutenu par Julien Morganti, devrait coûter environ 500 millions d'euros. Mais le candidat persiste, puisque selon lui, le port sera financé par l'Europe et la région.
Une liste composée de citoyens
Pour constituer sa liste, le candidat s'est entouré de soutiens sans étiquette politique. Dans l'assistance, on retrouve des citoyens représentant les différents quartiers de la ville, des gens peu connus qui pourraient symboliser un manque de reconnaissance ? "Ce sont des gens qui sont reconnus dans leur quartier. Quand on a un commerce pour parler du commerce on est plus crédible, c’est cette cohérence que l'on met en lien le projet et l’équipe", précise le candidat.
Candidat connecté
Très actif sur les réseaux sociaux, c'est avant tout par ce canal que Julien Morganti a choisi de mener sa campagne. Il publie notamment des messages en vidéo qu'il adresse aux Bastiaises et aux Bastiais.Il a également présenté sa liste sur Facebook. Un moyen de toucher "plus directement" les électeurs. Mais cette méthode ne présente-elle pas des lacunes face à une campagne de terrain ?
"C’est ce que vous voyez sur les réseaux sociaux mais il y a aussi une campagne de proximité, de terrain et c’est celle-là qui est la plus importante car on discute directement avec les habitants", se défend Julien Morganti.
Pour ces élections la gauche demeure divisée, elle présente trois listes. Alors une union entre ces trois listes est-elle envisageable à l'entre-deux tours ? Julien Morganti pourrait-il envisager de se ranger derrière le candidat qui obtiendra le score le plus important au premier tour ? Une question à laquelle il répond :
"Il n’y a rien d’imposé car aujourd’hui les unions contre ne fonctionnent pas. On considère que c’est notre projet qui peut faire le lien sur les différentes oppositions (...). On a mis 140 propositions sur la table, c’est à travers le projet que l’on pourra fédérer".
S’il est élu, le candidat se laisse 100 jours, après les élections, pour mettre en place ses projets.