Procès pour viols à Bastia : 30 ans de prison requis contre l'accusé

Accusé de quatre viols et d'une tentative de viol, Abdelkarim Zerouali comparaît depuis le 18 mars dernier devant les assises de la Haute-Corse. Ce mardi 26 mars, l'avocate générale a requis 30 ans de réclusion criminelle à son encontre.

Une peine de 30 années d'emprisonnement, avec une période de sûreté de deux tiers. C'est ce qu'a requis, ce mardi 26 mars, l'avocate générale à l'encontre d'Abdelkarim Zerouali.

Accusé de quatre viols et d'une tentative de viol sur cinq jeunes femmes, l'homme désormais âgé de 28 ans comparaît depuis le 18 mars dernier devant les assises de la Haute-Corse. Le procès se déroule à huis clos à la demande de l'une des parties civiles.

Dans ses réquisitions, le ministère public a également demandé à l'encontre d'Abdelkarim Zerouali une interdiction de séjour en Corse pendant 10 ans, une inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles et violentes), un suivi sociojudiciaire, ainsi qu'une interdiction d'occuper un emploi avec des mineurs.

Récidive légale

Les faits qui sont reprochés à l'accusé s'étaient déroulés entre septembre 2017 et mars 2019 à Bastia, Furiani, Borgo, Lucciana et Barbaggio.

Sur les cinq victimes - toutes mineures au moment des faits -, trois se sont constituées partie civile.

Deux autres victimes potentielles avaient témoigné face aux enquêteurs mais n'avaient pas déposé plainte.

En état de récidive légale pour avoir été condamné à 6 mois de prison avec sursis en 2011 pour des faits similaires de viol et agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans, Abdelkarim Zerouali était incarcéré depuis octobre 2020 dans le cadre de ce procès aux assises. Il nie les faits qui lui sont reprochés.


D'après les conclusions de l'enquête, Abdelkarim Zerouali avait abordé les victimes par l'intermédiaire du réseau social Snapchat, au hasard d'une rencontre dans des établissements de nuit ou par l'intermédiaire de connaissances communes.

Il les aurait ensuite convaincues de le suivre dans des endroits isolés et de les contraindre de lui délivrer des faveurs sexuelles par des menaces ou des coups violents.

Commis d'office

Le premier jour du procès, le 18 mars, la présidente avait indiqué que les deux avocats qui devaient représenter Abdelkarim Zerouali avaient écrit à la cour pour faire savoir qu'ils "ne souhaitaient pas, ne pouvaient pas, ou n'acceptaient pas d'assurer sa défense".

La cour avait alors fait appel au bâtonnier, Benoït Bronzini de Caraffa, afin qu'il désigne deux avocats commis d'office : Maîtres Antoine Giudici et Maître Anna-LIvia Guerrini. Malgré le refus de l'accusé d'être défendu par ces deux avocats-là, qui l'avaient déjà assisté par le passé, tous deux ont été maintenus en défense. Le procès avait pu commencer.

Le verdict doit être prononcé d'ici ce mardi soir.

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