Jeudi 6 février, le barreau de Bastia s'est réuni et a annoncé la prolongation de la grève contre la réforme des retraites jusqu’au 10 février. Tous les barreaux de France sont mobilisés. Le gouvernement a accepté d’entrer en concertation.
Le barreau de Bastia s’est réuni, au palais de justice de la ville, jeudi 6 février pour faire le point sur la grève des barreaux de France contre la réforme des retraites. La mobilisation, initiée le 6 janvier, est prolongée jusqu’au 10 février.
Popopo ! ! ! J'ai failli oublier de vous signaler qu'aujourd'hui, le Conseil de l'Ordre a voté la poursuite de la grève jusqu'au 10 février inclus. #SOSRetraites
— Ordre des Avocats du Barreau de BASTIA (@ordreavocats2B) February 4, 2020
Cette grève est, au plan national, un mouvement inédit par son ampleur et sa durée. Selon le bâtonnier du barreau de Bastia, Jean-Paul Eon : « Les avocats sont victimes d’une forme de hold-up. Le gouvernement veut faire disparaître tous les petits cabinets, ceux qui sont au plus près des plus démunis. C’est une agression inédite qui ne concerne pas que les avocats. Cette réforme des retraites est aussi une marque de mépris des enseignants, des infirmiers libéraux et d’autres professions.»
Régime autonome
Le projet de réforme prévoit notamment de doubler les cotisations retraites (de 14 à 28 %) pour les avocats gagnant moins de 40.000 euros par an. Les pensions, actuellement au minimum de 1.400 euros net, passeraient à 1.000 euros, selon le Conseil national des barreaux.
► Interview de Jean-Paul Eon :
Intervenant - Jean-Paul Eon, batonnier du barreau de Bastia.
Equipe - Emilie Arraudeau.
La caisse de retraite des avocats, régime autonome, est excédentaire, notamment car la profession est relativement jeune, a accumulé des réserves financières et immobilières. Ces biens devraient être redistribués dans le nouveau système.
Après un mois de grève paralysante pour l’institution judiciaire, le gouvernement a accepté cette semaine d’entrer en concertation et les barreaux de France attendent des propositions.