Avec la réception de Grenoble, ce samedi, le SC Bastia entend donner un coup de fouet à sa saison. Et ses supporters attendent beaucoup de son nouveau coach, Régis Brouard, arrivé en Corse le 2 octobre dernier.
16ème de son championnat, avec seulement 2 victoires en 11 rencontres, et une attaque qui pointe à une piteuse 19ème place. Les retrouvailles du Sporting avec la Ligue 2 n'ont pas été franchement emballantes. Les Bleus ne sont aujourd'hui qu'à un point de la zone de relégation. Mais la saison est longue, et il est encore temps de redresser la barre.
Pression
Au soir de la défaite contre Dunkerque, le 2 octobre dernier, les dirigeants du SCB ont annoncé le nom du nouveau coach bastiais. Son nom, Régis Brouard, connu pour ses deux campagnes glorieuses à la tête de Quevilly en Coupe de France.
La vie est tellement ennuyeuse, parfois, que vivre de telles choses, c'est formidable.
Demain soir, le francilien fera ses grands débuts à Furiani, face à Grenoble. Et, au-delà des enjeux purement sportifs, Régis Brouard a déjà mesuré les attentes des supporters : "croyez-moi, les messages ont été passés dans la rue !", sourit l'entraîneur. "Il y a tout un tas de choses qui se passent dans ma tête, on sent tellement de choses derrière nous, chaque fois que je mets le pied dehors, depuis que je suis arrivé, on me parle du Sporting". Le genre de pression bénéfique que recherche Régis Brouard. "La vie est tellement ennuyeuse, parfois, que vivre de telles choses, c'est formidable".
Intensité et engagement
Régis Brouard le répète, l'équipe a "proposé des choses très intéressantes" avant son arrivée sur le banc, et "s'est procuré de nombreuses occasions". Ce qui a manqué, c'est de l'efficacité. Sur le plateau de Foot è Basta, jeudi 14 octobre, le coach confiait que c'était "peut-être dû à un manque de présence". "Un seul joueur dans la surface, ça peut mettre beaucoup de pression sur lui", continuait-il avant de ne pas totalement écarter l'idée, "à l'avenir", de passer pourquoi pas à deux attaquants. Mais Régis Brouard, on a déjà eu l'occasion de le constater, n'est pas du genre à dévoiler ses plans à l'avance.
Une chose est sûre, en revanche, le Sporting version Brouard doit prendre les choses en main. "Je pars du principe qu'on n'a pas de résultats si on ne crée par du jeu. Sur un match, sur un tour de coupe, à la limite, on peut s'adapter à l'adversaire. Mais sur la durée d'un championnat, pour avancer, il faut proposer quelque chose".
Contre Grenoble, devant les tribunes d'Armand Cesari, très attentives à ses débuts, et rarement patientes, Régis Brouard l'assure, "il faudra mettre l'intensité, l'engagement nécessaires. Si vous n'avez pas ça, ce n'est pas la peine. Au stade, on doit créer des émotions". Le genre de discours ne déplaira certainement pas aux supporters du Sporting.