Qui dit fin du mois d'août dit aussi fin des grandes vacances et courses de fournitures scolaires pour les écoliers, collégiens et lycéens. Style, praticité, prix : tous les critères rentrent en compte pour ce traditionnel rituel d'avant rentrée.
Trousse en simili-cuir, stylo plume rose, règle pliante et surligneurs pastels : liste scolaire à la main, Julie sélectionne méticuleusement les affaires qui l'accompagneront pour sa rentrée en sixième, le 3 septembre prochain. Un choix de la plus haute importance pour la jeune fille, qui entend bien faire une bonne première impression auprès de ses futurs camarades de classe. "Mes affaires de CM2 font trop petite fille, et maintenant que j'ai grandi, ça ne va plus", raisonne-t-elle.
Au bout du rayon, sa mère surveille patiemment les courses sans intervenir dans les décisions. "Je préfère la laisser choisir parce que ça prend moins de temps. On met quand même le véto sur les gadgets hors de prix, mais pour le reste, elle a champ libre", sourit-elle. Montant estimé du panier de rentrée de la jeune fille : autour de 80 euros, hors réductions.
On regarde la moyenne pour les coûts, mais on ne s'était pas vraiment fixé de budget.
Même montant à quelques euros près pour Léa, qui rentre cette année en cinquième à Biguglia : 76 euros pour des nouveaux cahiers, classeurs, agenda, et autres essentiels. "On regarde la moyenne pour les coûts, mais on ne s'était pas vraiment fixé de budget. En cours d'année, il y a toujours d'autres achats à faire et à renouveler dans tous les cas, et il nous reste encore à acheter quelques livres", détaille Christine Stroppiana, sa mère.
Alors que le coût moyen des fournitures serait en hausse cette année (+1,04% par rapport à l'an dernier pour un élève entrant en 6ème, pour atteindre 199,34 euros en moyenne, selon une récente étude de l'association Familles de France), les deux familles témoignent ne pas avoir vu de gros changements au passage à la caisse. "Peut-être un ou deux euros en plus... C'est toujours un peu dur à estimer, surtout que l'année dernière était un peu particulière", souffle la mère de Julie.
Pas de ruée dans les rayons
Ce mardi 24 août, ils ne sont qu'une dizaine à fouiller les allées de matériels scolaires de ce supermarché bastiais. "D'habitude, à cette période, c'est la cohue", indique le responsable de rayon. "Au début du mois d'août, on avait vraiment très peu de monde. Là, ça commence à reprendre depuis une petite semaine, sans doute aussi parce que nous faisons des réductions, mais ça reste dans l'ensemble très calme."
En cause, pour cet employé, des affaires scolaires ayant moins servi qu'à l'habitude l'an passé, faute au recours régulier aux cours en distanciel, en raison de la crise sanitaire. "Il y a aussi une incertitude sur comment tout va se passer cette année. Alors les gens dépensent moins, dans le doute que ça ne soit pas utile, ou même pour faire des économies."
Les grandes marques préférées aux produits premier prix
Des économies en quantité mais pas en produit : cette année encore, les grandes marques auraient la côte plutôt que le matériel premier prix. La recette du succès, le recours à des partenariats avec des personnes de jeux ou dessins animés. "Les enfants voient un Mario sur une trousse ou des Pokemons sur un bâton de colle et tout de suite ils demandent à l'acheter, et les parents n'arrivent pas à refuser", glisse le vendeur.
Quitte à débourser jusqu'au double : dans le rayon de centre commercial, les trois gommes d'entrée de gammes sont venues à 80 centimes, contre 1,20 euro pour celle dotée d'une protection plastique. Les 12 crayons de couleur premier prix sont à 1,30 euro, contre 2,79 pour une marque plus connue du grand public ; les 5 bâtons de colle premier prix sont à 2 euros (50g), contre 4,29 euros pour les deux tubes agrémentés d'un dessin Pokemon (42g).
Dans l'allée des cartables, le prix entre deux modèles peut même être décuplé : 5 euros environ pour un sac-à-dos sans décoration, contre presque 50 pour le cartable princesse. C'est justement avec ce deuxième modèle que repartira la petite Livia, 8 ans. "C'est une somme, admet son père, mais si ça lui fait plaisir, alors ça en vaut la peine."
Et à voir le sourire de la jeune fille, l'attention a fait mouche. De quoi permettre, peut-être, de se consoler un peu de la fin prochaine des grandes vacances.