Les trois repreneurs potentiels de la SNCM avaient jusqu'à vendredi 17 avril minuit pour déposer leur offre définitive au tribunal de commerce de Marseille. Le tribunal de commerce devra trancher mercredi 22 avril entre reprise ou liquidation.
Point commun des trois candidats à la reprise : ils ont chacun modifié ces offres.
Trois offres modifiées par rapport aux propositions initiales
Patrick Rocca, président du groupe Rocca Transports, se proposait auparavant de reprendre 650 salariés de la SNCM, Aujourd’hui, il ne souhaite plus en reprendre que 500 ainsi que cinq navires. Il n’est plus intéressé non plus par la " DSP ", la délégation de service public qui relie la Corse et Marseille.
L'ancien président du port autonome de Marseille et patron du syndicat des armateurs français Christian Garin qui avait prévu un système de location-gérance des bateaux et s’était proposé en février dernier de reprendre 896 salariés en CDI avec un pré-accord social qu’il souhaitait négocier rapidement, se positionne désormais sur ces navires.
Daniel Berrebi, patron de Baja Ferries, compagnie de transport maritime opérant au Mexique et dans les Caraïbes prévoyait quant à lui un plan d’investissement à 100 millions d’euros et a aussi revu son offre : il ne prévoit plus d’investir que 50 millions d’ euros.
Ces modifications sont liées à deux paramètres. Tout d’abord, les échanges réguliers avec la Commission européenne : tous veulent s’affranchir des 440 millions d’euros que réclame Bruxelles. Et il y a également eu la décision du Tribunal administratif de Bastia le 7 avril dernier, qui a annulé la délégation de service public assurée par la SNCM et la Méridionale entre la Corse et Marseille à compter d’octobre 2016.
De l'autre côté : le projet de compagnie publique proposé par le STC
De son côté, le STC (Syndicat des Travailleurs Corses) Marins a adressé, en date du 15 avril, une lettre à Fréderic Alpozzo, Secrétaire général de la CGT de Marseille, où le STC l'invite à débattre autour de son projet pour l'avenir de la compagnie, à savoir celui d'une " compagnie publique corse ".
Voir ce courrier ci-dessous :
Lettre du syndicat des Travailleurs Corses Marins au Secrétaire général de la CGT de Marseille
Le point vendredi 17 avril, dans notre édition de midi, avec Dominique Moret :
Et les dernières informations dans notre édition du soir, toujours avec Dominique Moret :
> CE QU'IL FAUT RETENIR :
Patrick Rocca, dans son offre, se dit non intéressé par la reprise de la DSP, la Délégation de service public qui relie le port de Marseille à la Corse. Les deux autres candidats à la reprise, Christian Garin et Daniel Berebbi sont intéressés par ce marché et seraient prêts à répondre à un appel d'offres pour l'obtenir. Ce marché est vital pour les syndicats, qui demandent une clause de retour (si à terme le repreneur n'est pas attributaire de ce marché, ils demandent à ce que la responsabilité des attributaires actuels, Véolia Transdev et l'Etat soient mises à l'avant et qu'ils mettent la main à la poche).
L’audience attributive, qui tranchera entre reprise ou liquidation de la compagnie maritime, aura lieu mercredi 22 avril au tribunal de commerce de Marseille.