L'ancien maire de Centuri, Joseph Micheli, est contraint de quitter le Conseil municipal quelques mois à peine après avoir été élu. En cause, des bulletins annulés par le tribunal administratif de Bastia. Dernier épisode en date d'un feuilleton politico-judiciaire qui dure depuis des années.

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"Il a été constaté la présence dans l'urne de 26 bulletins comportant, par série, des similitudes de rédaction et d'écriture manifestes, dont l'utilisation avait rendu possible l'identification d'électeurs ou de groupes d'électeurs auxquels ils avaient pu être remis". 

 "Les suffrages en cause ont été regardés comme nuls et ont été retranchés du nombre des voix obtenues par les candidats proclamés élus, ce qui a conduit le tribunal à annuler l'élection de M. Micheli."

Les conclusions rendues le 1er octobre par le tribunal administratif de Bastia sont claires. 

26 bulletins nuls

Elles donnent gain de cause au maire sortant de Centuri, David Brugioni, et au préfet de Haute-Corse, qui avaient contesté les résultats des élections du second tour aux municipales, en juin dernier. 

Joseph Micheli est donc contraint de quitter le Conseil municipal du nouveau maire, Pierre Rimattei. 
Il était le septième des sept conseillers municipaux élus au 2ème tour. 

Trois personnes, candidats sur la même liste, étaient ex-aequo en huitième position. 
Et en mesure de prendre sa place. 

Pierre Dellapina, David Brugioni et Jean-Philippe Brugioni.
C'est Pierre Dellapina qui a été élu au bénéfice de l'âge. 

Centuri, au cœur d'un conflit politique et judiciaire

Cette décision n'est que le dernier épisode en date de la guerre judiciaire qui oppose depuis 2014 David Brugioni à la précédente équipe municipale, qui était dirigée par Joseph Micheli. Un conflit qui a plongé le village du Cap Corse dans un climat délétère, illustré par les tirs constatés sur la maison de David Brugioni en septembre 2017, et sur sa maison en août 2018. 

Des enquêtes sont toujours en cours concernant ces faits. 

En avril 2017, M. Micheli avait été condamné à deux ans de prison avec sursis, deux ans d'inéligibilité et 1.200 euros d'amende.

Il avait été jugé coupable de prise illégale d'intérêt dans des marchés publics effectués par la commune entre 2010 et 2013 pour un montant d'environ 300.000 euros.

Le 5 juin 2020, trois semaines avant le deuxième tour des municipales, Joseph Micheli avait été mis en examen pour faux en écriture publique et usage de faux lorsqu'il était maire de la commune entre 2008 et 2014.

Il conteste les faits reprochés.

 
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