David Brugioni, maire de Centuri a donné une conférence de presse ce mercredi pour dénoncer un climat délétère dans sa commune où des caméras de surveillance ont été détruites sur la mairie il y a près d’une semaine et où sa maison a été visée.
Lors d'une conférence de presse, David Brugioni, le maire de Centuri dénonce un climat délétère dans sa commune. En septembre 2017, sa maison a avait été visée par des tirs de chevrotine. Cet été, ce sont des caméras de surveillance de la mairie qui étaient visées.
Parmi ses soutiens, l'association AntiCor, qui lutte notamment contre la corruption chez les politiques.
« Aujourd’hui, le mitraillage des caméras de surveillance de Centuri démontre une chose, c’est qu’il y a une impunité », dénonce Dominique Yvon, représentant Corse de l'association AntiCor.
Pierre Chaubon réagit
Dans un communiqué en date du 31 août, Pierre Chaubon, maire de Nonza et président de la communauté de communes du Cap Corse déclare : "Je condamne très fermement les tirs qui ont détruit des caméras de surveillance sur la façade de la mairie de Centuri et dans les alentours du port. Je rappelle que ces installations avaient également pour but de réduire les manquements répétés et graves au civisme le plus élémentaire, notamment dans le domaine de la gestion des déchets. Face à ces comportements violents inadmissibles, j’apporte mon soutien et ma solidarité à David Brugioni ainsi qu’à l’ensemble du conseil municipal de Centuri".Une cinquantaine de plaintes déposées
Depuis son élection en mars 2014, David Brugioni a déposé une cinquantaine de plaintes, des plaintes toujours à l'instruction.Une justice trop lente selon lui : « on est dans cette situation parce que quelque part la justice n’a pas tranché certaines choses. Moi je subis au quotidien des attaques personnelles qui disent que je serais l’instigateur de tout ce qu’il se passe à Centuri. Alors que moi je ne fais qu’appliquer la loi. »
Parmi les plaintes déposées, l'une vise directement l'ancienne municipalité.
Au centre de l'affaire, une acquisition irrégulière de biens communaux, toujours à l'instruction. L'ancien maire se défend : « Je suis surpris que Monsieur Brugioni insiste encore pour avoir un suivi sur les procédures alors que nous on mène le même combat depuis bien longtemps. Si tout est retardé c’est à cause de lui puisqu’il fait appel à chaque décision de justice. Il ne les respecte pas. Moi je les respecte », déclare Joseph Micheli, ancien maire de Centuri et membre de l'opposition municipale.
En mars dernier, David Brugioni écrit au premier ministre et au ministre de l'Intérieur pour exposer ses plaintes.
Il attend désormais une réponse de la justice, afin d'apaiser toutes les tensions.