Ce mercredi 26 janvier, les agents de la CGT Energie de Corse lancent une grève reconductible. Ils demandent une revalorisation des salaires, ainsi qu'une revalorisation des minimums de pensions et des niveaux de départ en retraite. L'appel à la grève est national chez les salariés d'EDF qui s'opposent à la contre la demande de l'Etat-actionnaire de vendre davantage d'électricité à bas prix à ses concurrents afin de contenir la facture des ménages et des entreprises.
Ils ont rendu public le préavis de grève adressé à Vincent de Rul, directeur de Centre EDF-Engie en Corse. Les agents de la CGT Energie Corse (majoritaire à plus de 50%) affichent deux principales revendications : - "la revalorisation des salaires et la reconnaissance de la richesse produite par l'ensemble des salariés"
- "La revalorisation des minimums de pensions et des niveaux de départs en retraite" Chez EDF, l'appel à la grève est national.
Face à la flambée des prix de l'énergie, le gouvernement a dégainé un arsenal de mesures pour contenir les factures et honorer sa promesse de limiter à 4% l'augmentation des tarifs réglementés de l'électricité en 2022, dans un contexte sensible à quelques semaines de l'élection présidentielle.
Il a ainsi demandé à EDF d'augmenter de 20 terawattheures (TWh) le volume d'électricité nucléaire vendu à prix réduit à ses concurrents, pour le faire passer de 100 à 120 TWh à titre exceptionnel.
Après cette annonce, les quatre principaux syndicats du secteur énergétique ont lancé un appel à la grève des salariés d'EDF mercredi.
"Nous sommes contre le fait d'augmenter l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arehn), au contraire, nous sommes pour l'arrêter bientôt", explique Philippe Grandju, Président de l'Union départementale CFE CGC de Corse-du-Sud. "Ce dispositif a été mis en place pour permettre à nos concurrents de lancer leurs propres moyens de production. Cela fait 15 ans que cela dure et ils n'investissent pas. Ils se font de l'argent sur le dos du consommateur et n'ont aucune obligation de répercuter cette baisse de prix. Le gouvernement dit que cette mesure est pour faire baisser les prix de l'électricité mais avant l'entrée d'EDF dans la concurrence, nous avions l'énergie la moins chère d'Europe."
"Nous nous élevons contre cette décision scandaleuse d'augmentation du plafond de l'Arehn, cela vient spolier le rôle d'EDF et organiser la destruction du groupe. C'est un coup dur porté à tous les usagers et au service public", abonde Charles Manenti, du STC EDF-Engie.
Cette mesure aura "un coût pour EDF compris entre 7,7 milliards et 8,4 milliards d'euros en fonction des prix de marché", avait indiqué le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.