Mobilisés devant la sous-préfecture ce mardi 28 janvier, les syndicalistes ont alerté sur les conditions de travail et d'accès au sein de l'hôpital de Martigues. Une deuxième table ronde a été organisée entre les représentants syndicaux, la direction et l'ARS qui a finalement octroyé une subvention de 28 millions d'euros.
Ce mardi 28 janvier au matin, une trentaine de syndicalistes se sont réunis devant la sous-préfecture d'Istres. Ils ont exprimé leur inquiétude concernant l'hôpital de Martigues en sous-effectif et ont dénoncé les conditions d'accueil pour les patients. Une table ronde a été organisée entre des représentants syndicaux, l'Agence régionale de santé (ARS) et la direction hospitalière.
Manque de moyens, lits et personnels
Pendant deux heures, ce mardi matin, ils ont attendu devant la sous-préfecture d'Istres pour alerter sur les conditions de travail et d'accueil de l'hôpital de Martigues. "Ça fait pratiquement 30 ans que je travaille sur l'hôpital. La situation, je l'ai vue se dégrader, tout comme le manque de personnels et de moyens", soutient Carole Cournac, infirmière en cardiologie.
À ce jour, l'établissement sanitaire possède 550 places pour une zone de 150 000 personnes. "Les urgences de Martigues sont faites en capacité pour 110 passages jour. Ça fait 35000 passages à l'année. À l'heure actuelle, on est à 130 - 140 passages jour", dénonce Mathieu Raissiguier, infirmier urgentiste depuis 10 ans. Faute de lits, 31 brancards ont été réquisitionnés pour accueillir les patients.
Une enveloppe débloquée pour l'agrandissement de l'hôpital
Suite à cette deuxième table-ronde, l'ARS a validé l'octroi d'une subvention de 28 millions d'euros sur un projet de la direction de 60 millions d'euros pour reconstruire les urgences et de nouveaux blocs opératoires. "La mobilisation qu'on a depuis des mois, elle a permis au moins de faire en sorte qu'il y ait un projet qui ait été travaillé par la direction de l'hôpital", souligne Yann Manneval, secrétaire UD CGT 13. La CGT, quant à elle, chiffre son projet à 170 millions d'euros.
Une avancée également pour la direction. "Il y aura des évolutions dans les organisations et le dimensionnement dans les services de l'hôpital qui vont être agrandis. Et s'ils sont agrandis, il y aura plus d'activités et plus de patients à prendre en charge, et donc plus de personnels à recruter", a-t-elle répondu au micro de France 3.
Les syndicats réclament encore la création de 90 emplois. Après la validation du plan de financement d'ici à la fin de l'année par l'ARS, les travaux devraient débuter l'année prochaine.