Dans les domaines de l'alimentaire ou des transports routiers, le mouvement social des marins de La Méridionale se fait sentir. Certains rayons de supermarchés sont vides et des transporteurs craignent de devoir mettre leurs employés au chômage technique.
Dans certains supermarchés et supérettes de Corse, la grève qui touche les navires de la Corsica Linea se fait sentir. Des rayons entiers sont vides, faute d'approvisionnement : plus de plats préparés, de produits laitiers ou de charcuteries dans certains endroits.
Depuis vendredi dernier, cinq bateaux sont immobilisés dans le port de Marseille et le trafic sur les autres ports de Corse est perturbé. Ce mardi, la Corsica Linea a indiqué qu'elle suspendait l'ensemble de ses traversées en raison des blocages.
La Méridionale a répondu peu de temps après par un communiqué. La compagnie dit vouloir un "effort d'engagememnt partagé entre les différentes parties." "C’est dans cet esprit en faveur d’un projet industriel commun que le dialogue a repris dès hier entre La Méridionale et Corsica Linea", écrit la compagnie.
En attendant, les marchandises ne sont plus acheminées vers la Corse.
L'alimentaire premier secteur à subir les conséquences du mouvement social.
Les transporteurs et l'alimentaire sont loin d'être les seuls secteurs touchés : une réunion de crise a été organisée cet après-midi à la Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Corse pour tenter de trouver des solutions avec les professionnels. Tous se disent inquiets des suites du conflit social.
Et pour cause : le transport maritime est un pilier de l'économie corse. Chaque année, plus de deux millions de tonnes de marchandises sont importées par bateaux dans l'île.