Samedi, c'étaient les premiers états généraux de la langue corse à l'Université de Corte. Une initiative de l’associu Cusì, créée par des étudiants. Objectif : unir les locuteurs de la langue corse, les associations d'apprentissage, les enseignants afin de promouvoir dans la société civile.
Peu de discours mais plusieurs ateliers de travail. La jeune génération est pragmatique. Elle souhaite travailler sur des pistes nouvelles. Pour le secteur associatif, pare exemple, il est urgent de dépasser le bénévolat. Les principaux acteurs sont au bord du burn-out.
Quelques élus de la Collectivité de Corse ont participé au débat pour alerter les intervenants sur la réforme du baccalauréat. Pour Saveriu Luciani, conseiller exécutif en charge de la langue corse, il s’agit d’un saut en arrière sans précédent : « On ne peut pas faire croire aujourd’hui à des militants, qui sont des enseignants depuis 40 ans qui savent lire le français, qui savent lire les décrets, qui savent lire les lois, que ce qu’on nous propose est une avancée considérable. C’est pour nous un recul historique. »
Une synthèse des débats a été effectuée. Des propositions concrètes ont émergé comme le développement de la signalétique corse dans les commerces. Pour l’association Cusì, l’essentiel est de fédérer les efforts.
« Nous on se positionne pas au-dessus des autres instances. On est là pour être réunis. On pense qu’en étant unis, les idées peuvent fuser et peuvent redynamiser le combat pour la langue corse », explique Jean-Philippe Matteï, résident de l’associu Cusì.
La jeune association s’engage à mettre en application certaines propositions tout au long de cette année.