Depuis ce matin, une partie du personnel du centre hospitalier occupe les bureaux de la direction, à l'appel du STC. Elle attend des propositions de la direction.
"En tout, il y a 80 % du personnel soignant sur site qui est en grève. Avec le soutien d'une partie du personnel de Corte, et des services techniques", estime Caroline Barbolosi, secrétaire du STC pour Corte-Tattone.
La raison de cette mobilisation, pour la syndicaliste, c'est le problème de communication entre les cadres en place et les agents. "Ces derniers se sentent harcelés, et le climat est délétère. Les agents sont épuisés, moralement et physiquement. Il n'y a qu'à voir le nombre d'arrêts-maladie".
Un an de réunions
Alors, le personnel a décidé de se mettre en grève, depuis ce matin. Caroline Barbolosi se veut rassurante. Les soins et la prise en charge des malades sont malgré tout assurés. "Le personnel est réquisitionné, et puis on a mis en place un roulement" avec celles et ceux qui occupent les locaux de la direction.
Cet après-midi, la direction, que nous avons essayé de joindre sans succès, a rencontré les représentants des grévistes. En vain. "Ils ne nous ont proposé aucune solution. Mais cela n'est guère étonnant, cela fait plus d'un an qu'on multiplie les réunions, sans que la direction ne nous prenne au sérieux..."
Corsisation des emplois
Un autre grief du STC à l'encontre de la direction, c'est le manque de Corses occupant les fonctions à responsabilité. "Aujourd'hui, c'est bien simple, il n'y en a aucun. Prochainement, un nouveau cadre devrait partir, et ce n'est pas un Corse, une fois de plus, qui le prendra sa place. Un remplaçant a déjà été trouvé sur le continent..."
"Il semblerait que la direction réfléchisse à nous faire des propositions. Mais si ce n'est pas le cas, on demandera à être reçus par l'Agence Régionale de Santé !".
Demain, le personnel en grève occupera donc une nouvelle fois les bureaux. Le STC a fait savoir que la grève était reconductible.
Ce n'est pas la première fois que le centre hospitalier de Tattone est le lieu d'une mobilisation des personnels. En 2020, déjà, ils avaient dénoncé leurs conditions de travail. Deux avant, en 2018, plusieurs plaintes adressées à l'ARS avaient pointé des dysfonctionnements au sein de l'établissement.