Le comité de pilotage du grand herbier de posidonies de la côte orientale vient d’inaugurer le site Natura 2000. Un label écologique qui devrait contribuer à protéger cette forêt sous-marine menacée.
Les trésors verts se trouvent parfois en dessous du niveau de la mer. C’est le cas des herbiers de posidonies, dont l’un des plus importants de France se trouve sur la côte orientale de la Corse.
Un site de 43 000 hectares, qui s’étend de l’étang de Biguglia, jusqu’à l’embouchure de la Solenzara.
Si la forêt tropicale est le premier poumon vert de la planète, ces plantes sous-marines, pourtant peu appréciées des touristes, pourraient bien en constituer le second.
Cette « barrière de corail corse » reste un écosystème très fragile, menacé par la pollution et les activités humaines. C’est pour cette raison que le grand herbier de la côte orientale vient d’être classé « natura 2000 » grâce à un comité de pilotage, auquel a participé l’office de l’environnement.
Pour Agnès Simonpietri, sa présidente, cette étendue représente un véritable "trésor national".
Les posidonies ont des fonctions remarquables, encore plus que les forêts, elles absorbent le carbone dans des proportions inimaginables, produisent de l’oxygène, servent de nurserie pour les poissons, les tortues, etc.
Une série de mesures de protection vont être prises en ce qui concerne l’aménagement des sites de plongée, et le déplacement de certaines zones de mouillage.
En Corse, 21 sites sont classés « natura 2000 », mais les défenseurs de ce patrimoine écologique entendent privilégier la concertation pour trouver un point d’équilibre entre la protection de l’environnement et l’essor des activités nautiques.
Le sujet devient brûlant dès que l’on se rapproche du site de la Carbonite, l’endroit choisi pour le projet du nouveau port de Bastia. La zone, qui n’a pas été classée « natura 2000 » abrite pourtant 100 hectares d’herbiers de posidonies.