Le mouvement des gilets jaunes a des conséquences importantes sur les exportations de clémentines IGP Corse. Elles sont au point mort depuis la mi-novembre. Une catastrophe pour les producteurs de Plaine orientale, avec déjà près de 1.000 tonnes d'invendus.
Depuis le début du mouvement du "gilets jaunes", les chaines de préparation des clémentines corses tournent au ralenti dans les locaux de l'Organisation des Producteurs d'Agrumes Corse (OPAC) à Aleria.
La production a été diminuée par deux. Seuls trois camions arrivent chaque jour à l'OPAC pour livrer leurs fruits. Ils sont vendus sur le continent dans le respect du cahier des charges de l'IGP, l'indication géographique protégée. Problème, il fixe des délais très courts entre la récolte et la mise à disposition sur les étals des distributeurs.
"Les délais pour l'IGP sont de 7 jours mais on peut avoir un cahier des charges beaucoup plus restreint avec un délai qui peut aller à peine à 4 jours", explique Jean-Georges Marcadal, président de l'OPAC.
"Aujourd'hui avec le problème que nous avons pour l'acheminement de nos fruits, avec tout ce qui se passe sur le continent, on n'arrive pas à respecter ces délais."
Les conséquences sont visibles dans les vergers où les arbres sont chargés de fruits, faute d'être récoltés tous les jours. Le risque est aussi que les clémentines perdent en acidité et pourrissent.
Quant aux conséquences économiques pour les producteurs, il faudra attendre la fin de la saison pour pouvoir les estimer.
