Interpellations à Moriani : cinq personnes mises en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime

Cinq personnes interpellées à Moriani le 3 mai dernier ont été mises en examen, et placés en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire. Les cinq hommes sont suspectés d'avoir prévu l'assassinat d'une personne encore non formellement identifiée. L'enquête est pilotée par la Jirs de Marseille

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Cinq des dix personnes interpellées lundi 3 mai à Moriani dans le cadre d’une enquête menée en cosaisine par la police judiciaire et la section de recherches de la gendarmerie sous la houlette d’un juge d’instruction de la JIRS Marseille ont été présentées hier, lundi 10 mai, au magistrat en charge du dossier.

Carlu Andria Sisti et Pierre-François Stary  ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes ou délits punis de 10 ans, détention d'un dépôt d'armes, munitions de catégorie B en réunion, transport, détention, acquisition d'armes et munitions de catégorie B en réunion, recel en bande organisée de vols en bande organisée, et vols en bande organisée". 

Julien Napoleoni , Maxime Simonpaoli et Frédéric Cimignani sont eux suspectés de "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes, et de recel de vols en bande organisée"

Carlu Andria Sisti, Pierre-François Stary et Julien Napoleoni "très défavorablement connus des services de police et de la justice" ont été placés en garde à vue. Les deux autres mis en cause ont, pour leur part, été placés sous contrôle judiciaire. 

Dans un communiqué adressé à France 3 Corse ViaStella ce mardi 11 mai, la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, est revenue sur le déroulé de l'opération.

Dans le texte, la magistrate explique que le 3 mai, deux hommes [Carlu Andria Sisti et Pierre-François Stary, n.d.l.r.] sont interpellés à Moriani "alors qu'ils étaient vus au contact d'un véhicule volé depuis la veille, vêtus de noir, encagoulés et  armés d'armes longues qui  se sont avérées être  un fusil calibre 12 benelli, avec une cartouche chambrés et deux en magasin et un fusil Remington 7mm avec une cartouche chambrée, doté d'un silencieux et d'une lunette de visée."

Dans la foulée, les enquêteurs interpellent les proches des deux hommes et procèdent à des perquisitions. Lequelles donnent lieu à la découverte de "deux autres véhicules volés, une arme de poing, quatre armes d'épaule raccourcies avec leurs munitions, un gilet pare-balles, et un brouilleur d'ondes".

Selon nos informations l'opération de Plaine orientale a été réalisée dans le cadre d'une procédure dite "incidente": en investiguant sur l’assassinat de Stéphane Leca, ancien militant nationaliste tué à San Nicolao di Moriani le 19 octobre 2020, les enquêteurs auraient mis à jour un autre projet de crime et auraient interpellé les suspects avant leur passage à l'acte. La cible de ce crime en préparation n'a pas été formellement identifiée. 

Cinq autres personnes interpellées le 3 mai ont été relâchées sans qu’aucune charges n’aient été retenues à leur encontre.

Joint par téléphone, l'avocat de Carlu Andria Sisti, Me Julien Pinelli, assure que son client "nie formellement les faits qui lui sont reprochés". Il espère d'ailleurs que "l'information judiciaire pourra démentir les accusations portées à son encontre". Le conseil de Monsieur Sisti précise également que son client n'a "jamais été mis en cause ni même entendu dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Stéphane Leca"

Nous n’avons à cette heure pas pu joindre la défense des autres mis en cause.

 

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