L'association écologiste Global Earth Keeper organisait dimanche une opération de nettoyage des déchets dans la zone industrielle de Tragone, au sud de Bastia (Haute-Corse). Une "zone de non droit écologique" où les déchets s'amoncellent devant les entreprises dénonce l'association.
Les militants écologistes de Global Earth Keeper l'ont qualifié de "zone de non droit". Tragone, une zone industrielle au sud de Bastia, où chaque jour des quantités importantes de déchets sont produites.
Plastiques, papiers, bouteilles en verre… Certains sont abandonnés ou brûlés créant une importante pollution. Pour sensibiliser le public contre ces incivilités, une opération grand nettoyage était organisée dimanche.
Une quinzaine de bénévoles ramassent les ordures et les trient avant de les emmener à la déchetterie. Le problème est récurrent dans cette zone, à cheval sur deux communes.
Les municipalités ne prennent pas leurs responsabilités, selon un chef d'entreprise qui témoigne anonymement. "Un coup c'est Biguglia, un coup c'est Borgo, un coup ils ne savent pas, ils viennent, ils font 100 mètres et on les revoit plus pendant des mois."
Ironie de l'histoire, le problème vient des entreprises elles-mêmes. Des entreprises qui traitent leurs déchets en les brûlant, rapporte l'association.
"Il y a des déchets qui sont brûlés, qui contiennent sûrement des matières toxiques, rejetées dans l'air", explique Virginie Valliccioni, organisatrice de l'événement. " Et là, toute la rivière est complétement obstruée avec des déchets en tout genre."
A quelques kilomètres de là, se situe l'étang de Biguglia, une réserve naturelle qui subit de plein fouet la pollution issue de ces combustions sauvages.
"La toxicité des produits brûlés, on a bien vu qu'il y avait beaucoup de plastiques, toutes ces particules montent dans l'air et retombent avec l'humidité dans ces zones protégées", explique Laurence Constantin, co-fondatrice Global Earth Keeper
Une situation préoccupante que dénonce l'association. Mais pour l'heure, les politiques environnementales semblent s'arrêter à l'entrée de la zone industrielle.