La sortie de crise semblait se dessiner en Castagniccia, alors que le temps pressait. Mais les discussions, que l'on croyait terminées, ont finalement fait long feu. Et les employés de l'usine d'Orezza n'ont toujours aucune idée de leur avenir.
C'est une nouvelle douche froide pour les 32 employés de l'usine des eaux d'Orezza, en Castagniccia.
Dimanche 24 janvier, après des semaines et des semaines de valses-hésitations, dans un climat pas vraiment serein, les négociations semblaient, enfin, avoir abouti. Et un accord trouvé entre la collectivité de Corse, propriétaire, et Marie-Laurence Mora, présidente du syndicat d'exploitation des eaux d'Orezza.
Un accord durement obtenu...
La piste qui semblait la plus prometteuse la semaine dernière avait finalement été valisée : celle d'un nouveau contrat d'une durée de 4 ans, assorti d'une clause assurant plus de retombées pour l'économie locale, et d'un rachat par la collectivité de la parcelle des usines où se trouvent les cuves et certaines autres machines d'exploitation.
Un vrai soulagement pour les employés, alors que le contrat de location-gérance qui lie les deux parties, et sur lequel repose l'emploi des salariés, devait prendre fin dans un mois. Et que l'activité, le 24 février prochain, aurait donc cessé.
...Et trop fragile
Mais c'était compter sans le dernier rebondissement d'un dossier qui commence à en compter pas mal : la volte-face de Marie-Laurence Mora, la présidente de la SNEEMO (société nouvelle d'exploitation des eaux minérales d'Orezza).
Il semblerait, d'après nos premières informations, que ce soit sur le dernier volet de l'accord que ce dernier a achoppé. Celui du rachat de la parcelle. Marie-Laurence Mora souhaiterait n'en céder qu'une partie.
Le contrat d'exploitation se termine le 23 février
Sur le plateau du Corsica Sera, Gilles Simeoni l'a confirmé. "Je suis obligé de considérer les négociations comme rompues. On travaille sur une solution alternative. Et nous le faisons en concertation étroite avec les salariés".
Demain, l'assemblée de Corse devait débattre de la question. Ce ne sera pas le cas. Le sujet devra être reporté à la prochaine session, qui se tiendra après le 23 février, date de fin du contrat actuel...
Les employés de l'usine devront encore patienter avant d'avoir la moindre idée de ce à quoi ressemblera leur avenir. Ils sont toujours en grève.