Entre incertitudes et volonté de rassurer, le directeur général du groupe Casino a rencontré les syndicats insulaires, ce jeudi

Rassurer les 1300 salariés des 19 magasins Casino de Corse, c'était l'objectif du directeur général du groupe venu échanger, ce jeudi, avec les représentants des syndicats insulaires. Des syndicats partagés entre déception et satisfaction à l'issue de ces entretiens.

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Quel avenir pour les 19 magasins du groupe Codim 2 en Corse et leurs 1.300 salariés ? Philippe Palazzi, le directeur général de Casino - dont le groupe Codim 2 est une filiale -, était à Bastia, ce jeudi 25 avril.

Un passage express sur l'île, programmé pour rencontrer les syndicats insulaires, et aborder avec eux la question du projet de réorganisation national qui suit son cours. Chaque représentation a été reçue séparément dans les locaux du groupe Codim.

Inquiétudes et déception

Syndicat majoritaire, le STC a ouvert le bal des discussions. Les attentes étaient fortes, les inquiétudes bien réelles... Mais après près d'une heure en compagnie du directeur général, Eric Lunardi, délégué syndical STC, admet une certaine déception.

"Nous aurions aimé en savoir un peu plus sur la situation. Monsieur Palazzi nous a indiqué qu'il y avait toujours quatre offres sur la table, et que peut-être dans 15 jours, nous en saurions un peu plus, et que nous nous orienterons peut-être vers des offres plus engageantes."

Un délai pas forcément bien perçu, alors que "cela fait six mois que nous savons que nous allons être vendus, nous arrivions aujourd'hui en pensant en savoir un peu plus, soupire-t-il. Demain, nous allons être obligés de retourner vers nos salariés et leur annoncer un statu quo. Les gens sont très inquiets dans les magasins."

"Le volet social interviendra dans un second temps, poursuit-il. Le plus important pour nous, maintenant, c'est de savoir à qui on a à faire, et qui sera le futur repreneur."

La rencontre aura néanmoins permis au STC de poser leur "condition sine qua non" : "Nous avons indiqué que nous nous, il était hors de question que le groupe Codim soit démantelé, et ce peu importe le repreneur", tranche Eric Lunardi.

"Nous étions dans le flou, nous n'y sommes plus"

La tonalité est bien différente du côté de la CGT : venue chercher des garanties sociales, Patricia Grimigni, déléguée syndicale, assure ressortir de cet entretien "satisfaite et plus confiante".

"Il nous a donné des explications sur ce qui se passait exactement. Nous étions dans le flou, nous n'y sommes plus, et désormais, tout va s'enchaîner, et [le directeur général] fait tout pour que tout se passe bien", se félicite-t-elle.

Pas de certitudes ni de grandes avancées

Difficile, pour autant, de déterminer la suite qui sera donnée à ce dossier. À l’issue de ces rencontres, ce jeudi, pas de fumée blanche ni de grandes avancées concernant l'avenir des magasins et des salariés du groupe Codim en Corse. La visite de Philippe Palazzi, qui conclut un tour de France, était finalement plus courtoise que décisive.

Au terme des échanges, le directeur général s'est voulu rassurant : "Casino, bien évidemment, a une histoire très longue sur l'île, et nous en avons bien conscience." Philippe Palazzi l'assure, la principale préoccupation est et restera la question des salariés. "Je suis ce dossier personnellement et avec beaucoup d'attention. C'est pour cela que je suis ici aujourd'hui, où j'ai eu l'occasion de rencontrer nos partenaires sociaux, également le management du groupe, je vais aller visiter des magasins... Je suis ce dossier de près et nous allons nous revoir très prochainement."

Qui de système U, Leclerc, Carrefour ou Auchan tient aujourd'hui la corde ? Aucune indication n'a à ce stade été avancée. Prochaine évolution attendue pour la mi-mai. D'ici là, le flou et l'inquiétude devraient continuer à régner chez les salariés.

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Entre incertitudes et volonté de rassurer, le directeur général du groupe Casino a rencontré les syndicats insulaires, ce jeudi ©Pierrick Nannin, Christian Giugliano / FTV

Quatre offres de reprise

Pour rappel, depuis fin 2023, et l’annonce du rachat du groupe au niveau national, les 1.300 salariés répartis dans 19 magasins du groupe Codim 2, filiale de Casino dans l’île, sont dans l’incertitude. Quatre offres, non-engageantes et qui comprennent des acteurs locaux, sont sur la table depuis plusieurs semaines.  

Le distributeur Casino, qui a changé de mains fin mars, avec notamment la nomination de Philippe Palazzi par les nouveaux actionnaires, prévoit de réduire ses effectifs. Ce mercredi 24 avril, il a annoncé un “projet de réorganisation” et envisage la suppression de 1.300 à 3.200 postes.  

Le siège historique du groupe conserverait à Saint-Étienne “1.010 postes sur 1.564 actuels”, a précisé Casino. 

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