Le parti nationaliste majoritaire organise sa rentrée politique, ce dimanche 3 septembre à Aléria. Un rendez-vous marqué par une série de conférences-débats, et qui se veut rassembleur, au-delà même des membres et militants de Femu a Corsica.
"Terra, lingua, populu, autonomia" : le mot d'ordre du rassemblement annonçait directement la couleur. C'est bien une nouvelle fois d'autonomie dont il est question, ce dimanche 3 septembre, pour la rentrée politique de Femu a Corsica.
Le lieu du rendez-vous n'a pas été choisi au hasard : c'est à Aléria, commune pour le moins symbolique pour la mouvance nationaliste, que le parti majoritaire a choisi de le tenir. Les événements du 22 août 1975 ont par ailleurs toute leur place au programme, et ont été abordés dans une conférence introductive autour de leur impact "dans la mémoire populaire pour la génération des années 1990/2000", animée par Marc'Andria Castellani.
Un point directement suivi d'une table ronde consacrée à "l’autonomie, la norme en Europe : les cas de la Catalogne et du Val d’Aoste", à laquelle participent notamment l'eurodéputé Jordi Solé, et Alberto Bertin, Président du conseil régional du Val d’Aoste.
Pour clore les débats, les discours politiques du secrétaire national de Femu a Corsica, François Martinetti, et du président du conseil exécutif insulaire, Gilles Simeoni, sont attendus en début de soirée, avant un grand concert.
350 personnes présentes
Au total, ce sont environ 350 personnes qui ont fait le déplacement. Parmi eux, des membres et militants du parti, mais également des élus d'autres mouvements nationalistes, comme Cyril Lucciardi, Olivier Sauli et Gérard Dykstra, pour Core in Fronte.
Ces derniers ont indiqué répondre à l'invitation dans le cadre des suites de la signature du groupe, le 5 juillet, de la délibération en faveur d’un statut d'autonomie pour la Corse, mais ont précisé que le mouvement conserve néanmoins des positions et opinions différenciées de celles de Femu a Corsica.
Le Partitu di a Nazione Corsa et Corsica Libera ne sont à 19h pas représentés. Outre les partis nationalistes, d'autres personnalités politiques insulaires se sont également déplacées. À l’instar du maire de Bonifacio Jean-Charles Orsucci, - proche du parti présidentiel la République en Marche - qui a indiqué ne pas partager les positions de Femu, mais souhaiter participer, en tant que démocrate, aux échanges. Agnès Simonpietri, pour I Verdi Corsi, est également présente.