François Hollande et la Corse, entre promesses et prudence

François Hollande ne sera plus Président de la République, il l’a annoncé hier. Premier secrétaire du PS puis candidat, il s’était saisi du dossier corse du bout des doigts. Une fois élu, il est resté très prudent

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En 2000, François Hollande acquiesce à un discours très ouvert de Lionel Jospin pour la Corse. Il y est question de plus d’autonomie, d’un statut fiscal spécifique, ou du développement de la langue corse.

7 ans plus tard, en campagne sur l’île pour Ségolène Royal, il est lui aussi plein de promesses : « Nous avons un devoir qui est de respecter les engagements de l’Etat vis-à-vis de la Corse. Ils avaient été pris initialement par Lionel Jospin, notamment pour le programme de soutien aux investissements en Corse », explique-t-il, alors qu’il est Premier secrétaire du Parti socialiste.

2012. Il est candidat à l’élection présidentielle. Il promet : « au lendemain de notre victoire, j’engagerai une nouvelle étape de la décentralisation. Elle renforcera partout en France les compétences des régions. »

Mais lors de l’élection, il arrive troisième en Corse derrière Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen.

Quand il revient en 2013 pour célébrer le 70e anniversaire de la libération de l’île, François Hollande se félicite d’avoir augmenté les effectifs pour lutter contre le grand banditisme. Sur le reste, notamment la co-officialité de la langue Corse, il se retranche derrière les difficultés constitutionnelles : « La Constitution, ce n’est pas le Président de la République qui la change, ce n’est pas un dialogue entre le gouvernement et les élus qui peut aboutir à ce résultat. Une constitution elle ne se modifie qu’exceptionnellement et elle suppose pour y parvenir une majorité des 3/5e [des députés et des sénateurs, ndlr] »

La ratification de la Charte européenne des langues régionales, promesse numéro 56 du candidat Hollande aura fait long feu. Le dialogue constructif qu’annonçait le chef de l’Etat entre ses équipes et les élus corses aura laissé bien des questions en suspens.

L’île n’était sans doute pas l’une des grandes priorités du Président Hollande.

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