Au micro de France 3 Corse ViaStella, Emmanuelle De Gentili, Camille de Rocca Sera et Jean-Guy Talamoni ont commenté l’annonce de François Hollande, qui renonce à se présenter à l’élection présidentielle de 2017.
En ce qui concerne la politique en Corse, le bilan de François Hollande est plutôt timide. Mais pour Emmanuelle De Gentili, première secrétaire de la Fédération PS de Haute-Corse, c’est une question de temps : « Il a manqué de temps pour avoir des résultats suffisamment forts pouvoir repartir et rassembler le Parti socialiste et l’ensemble de la gauche. On l’a bien entendu, il veut vraiment que la gauche puisse être suffisamment forte pour empêcher l’arrivée de l’extrême droite ou de la droite très dure », estime l’élue.
Quant à sa politique pour la Corse : « Je regrette que François Hollande ne soit jamais venu s’exprimer sur la Corse devant les corses. Pour autant, il a fait beaucoup malgré tout car à travers l’action du gouvernement il a quand même répondu présent à chaque fois que les demandes étaient en phase avec sa volonté de donner une puissance au développement de la France mais également de ses régions. Nous avons voulu rationnaliser les choses en créant une collectivité territoriale unique, il est allé dans notre sens », poursuit-elle.
Camille de Rocca Sera, député (L.R.) de la 2ème circonscription de Corse-du-Sud et soutien de François Fillon à l’élection présidentielle se montre moins enthousiaste : « Honnêtement il n’y a rien à dire, il n’y a rien à écrire. Je ne vois pas ce que François Hollande a pu apporter. […] Pour une fois il a peut-être estimé que la fonction présidentielle devait s’assumer, le moins mal possible. »
Jean-Guy Talamoni, Président de l'Assemblée de Corse a quant à lui « ressenti une très grande frilosité à l’égard de la question corse, une volonté manifeste de ne pas s’engager. Sans doute considérait-il qu’il y avait plus de coups à prendre qu’autre chose. »
Sur twitter, quelques élus corses ont commenté la décision du Président dès hier soir.
Le départ contraint de Hollande ne fait qu'aggraver les fractures idéologiques et l'atomisation de la gauche désormais condamnée à l'échec
— José Rossi (@joserossi2016) 2 décembre 2016
Dignité et sens de l'Etat de @FHollande. Son bilan devra être revu avec recul. Nécessité du rassemblement des progressistes #presidentielle
— Jean Zuccarelli (@JeanZuccarelli) 1 décembre 2016
Le combat politique doit être digne et respectueux. Nous, élus, donnons l'exemple pour réconcilier les citoyens avec la chose publique!
— MA SANTONI BRUNELLI (@SANTONIBRUNELLI) 1 décembre 2016