Ce dimanche 12 mai, un rassemblement centré sur la gestion de la réserve de Scandola s’est tenu à Galeria à l’appel de Femu a Corsica. Depuis plusieurs mois, des agents du parc naturel régional de Corse en charge de la zone, sont régulièrement menacés.
Quelle gestion pour la réserve naturelle de Scandola, voici le thème du rassemblement organisé ce dimanche 12 mai, à Galeria, à l'appel de Femu a Corsica.
Après les menaces sur les agents du parc naturel régional de Corse en charge de la gestion et du contrôle de la zone se pose la question de l'articulation entre activité touristique et préservation du site. « On sait très bien que l’on est en train de tuer la poule aux œufs d’or et qu’il faut mettre des limites, et pouvoir maintenir une activité économique. Une activité économique qui peut être extrêmement intéressante pour tout le monde, si tant est qu’on se dise qu’on ne peut pas accueillir trop de monde. Il faut accueillir jusqu’à un certain niveau en terme de capacités de charge », soutient Jean-Michel Culioli, chef de service à l’office de l'environnement.
« Essayer d’aller vers la préservation complète du site »
Certains professionnels du tourisme, travaillant dans la zone, ont aussi participé à la manifestation. François-Xavier Bacchidu est batelier sur la commune de Porto. Il estime : « On a des entreprises, mais on est aussi dans une démarche écoresponsable du site. On essaye de faire du mieux qu’on peut. Il manque encore le dialogue entre les agents du parc et nous pour avoir ces bonnes conduites. Par le biais d’une charte, on a essayé de montrer notre bonne volonté. Depuis cinq, on ne pose pas l’ancre dans la réserve, pas d’arrêt baignade. C’est à notre échelle, mais il faudra aller dans une démarche encore plus poussée et d’essayer d’aller vers la préservation complète du site. »
Des associations de défense de l’environnement s’inquiètent de cette surfréquentation touristique dans la réserve de Scandola depuis des années. Il y a quelques mois, neuf d’entre elles ont lancé un appel à François de Rugy, ministre de la Transition écologique, afin de protéger la réserve de Scandola en réclamant une « zone d’interdiction » d’accès.