Si le chef de l'Etat a concédé quelques assouplissements du confinement, mardi 24 novembre, l'inquiétude et la colère des chefs d'entreprises reste toujours aussi vive. Près de 300 personnes se sont réunies, place Saint-Nicolas, à Bastia, jeudi 26 novembre, pour manifester de  leur soutien.

Dès la première ligne, le tract donnait la couleur : "Nous ne voulons pas porter le deuil de la disparition de nos entreprises et du licenciement de nos salariés !"

Douze organisations ou institutions ont appelé, ce jeudi 26 novembre, à un rassemblement à 14h30 sur la place Saint-Nicolas à Bastia. Au total, près de 300 personnes étaient présentes. Le mouvement s'est déroulé dans le calme.

Plusieurs interlocuteurs - représentants de la CCI (chambre de commerce et d'industrie), Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), Medef (Mouvement des entreprises de France ), ou encore Cpme (Confédération des petites et moyennes entreprises), entre autres - se sont succédés à la tribune, installée sur le kiosque.Deux jours après l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron, mardi, tous espèraient une forte mobilisation des insulaires.

Car si le président de la République a annoncé la réouverture des commerces à partir du 28 novembre, les bars, cafés et restaurants devront eux encore garder portes closes jusqu'au 20 janvier à minima. Et là encore, seulement si les conditions sanitaires "le permettent".

"Parce que l'ensemble de la Corse est impactée et sera encore davantage en souffrance demain, nous appelons à nous rejoindre, l'ensemble des acteurs économiques et tous ceux qui souhaitent les soutenir", assène le communiqué groupé.

Les participants étaient invités à venir vêtus de noir, "afin de manifester notre combat pour ne pas mourir, ni économiquement, ni socialement".

Un plan d'urgence au vote à l'Assemblée de Corse

La date du 26 novembre n'a pas été choisie au hasard : un dossier d'action "Salvezza è Rilanciu", monté par les syndicats du secteur et les professionnels de l'île, est soumis ce jour à la délibération et au vote de l'Assemblée de Corse.

Objectif annoncé de ce plan d'urgence : "anticiper et réduire les inévitables et très graves dégâts socio-économiques à venir".
"Si le vote est positif, nous organiserons un rassemblement de soutien. Et s'il va dans le mauvais sens, nous manifesterons. Dans les deux cas, il n'est pas question de nous laisser faire", indiquait Karina Goffi, présidente de l'Umih de Haute-Corse, le 17 novembre dernier.

"Nous sommes restés très calmes jusqu'ici, nous n'avons fait que négocier et fait de notre mieux pour être coopératif, mais aujourd'hui ce n'est plus possible. Nous ne pouvons pas accepter de laisser mourir nos entreprises de la sorte", tranchait-elle.
 
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