A Bastia, le STC et la CGT dénoncent des dysfonctionnements au sein de l'Office Public de l'Habitat (OPH). Les syndicats demandent une réorganisation de l'Office " dans un état alarmant" selon un audit.
Depuis la semaine dernière, les négociations se poursuivent entre syndicats et direction, sans réelles avancées et l'accès aux locaux reste bloqué.
Logements insalubres, défaut d'attribution (200 logements n'ont pas d'allocataires sur les 3.000 du parc insulaire), difficultés de gestion : la situation est urgente pour le STC, qui demande une réorganisation du travail en interne.
"Avec les moyens propres à l’Office, il est impossible d’améliorer cette situation qui se dégradera encore plus fortement (…). Nous demandons un vrai Plan Marshall du logement", indique Jean Brignole. Pour le délégué national du STC, l’OPH va aussi mal sur le plan humain que financier.
"Aujourd'hui, il y a des locataires qui habitent dans des logement où l'eau s'infiltre, où il y a des problèmes électriques, de fermeture…, on ne peut pas laisser les locataires dans une précarité énergétique et dans des logements insalubres."
Les syndicalistes l’affirment. Pour sortir définitivement de la crise, il faut que les financements augmentent et que la gestion soit plus assidue. Un exemple : après des mois d'intérim, le poste de sous-directeur est vacant depuis des semaines, dénoncent le STC et la CGT.
Un audit "alarmant"
La présidente de l’OPH partage la vision des syndicats. Fabienne Giovannini a commandé un audit sur le service de la régie de l'Office, pour connaître les réels besoins de la structure. Et ses conclusions sont sans appel."Il est très alarmant. Il nous confirme qu'il y a une absence totale de management, qu'il faut réorganiser le service à tous les étages, c'est-à-dire absence de plannings, absence de contrôle, pas de gestion des stocks, pas de gestion des hommes", dénonce-t-elle.
"Il nous faut un manager qui soit capable de répondre à ça et qui nous mette les services et l'ensemble des agents en situation de travailler correctement."
L'OPHLM et la Collectivité de Corse ont proposé qu'un directeur soit nommé à la tête de la régie et qu'un audit organisationnel de grande ampleur soit mené pour établir un diagnostic sur le fonctionnement de tous les services.
Le STC doit rendre compte à ses adhérents. La CGT de son côté, exige que l'OPH leur transmette un compte rendu écrit des engagements pris, avant d'envisager toute sortie de grève.