Les investigations continuent pour désigner les responsables de la dégringolade financière et sportive du SCB en 2017. Trois salariés de la boutique ont été entendus par les enquêteurs de la DTPJ d'Ajaccio.
Près de quatre ans après la relégation de Sporting Club de Bastia en National 3 et sa liquidation judiciaire, l'enquête continue.
Les policiers de la division des affaires économiques et financières de la PJ d'Ajaccio poursuivent leurs investigations, afin de démêler l'écheveau des responsabilités.
Fonctionnement de la boutique du club
Selon nos confrères du quotidien l'Equipe, trois salariés de la boutique du club, collée à l'enceinte du stade Armand Cesari, ont été à leur tour entendus en auditions libers au cours des derniers jours.
Le but : savoir comment fonctionnait l'établissement, où se vend la plus grande partie du merchandising du Sporting, à l'époque où le club était présidé par Pierre-Marie Geronimi et les huit autres actionnaires, et qui en était le responsable.
L'enquête préliminaire avait été ouverte en 2018 par le parquet de Bastia pour "abus de biens sociaux, banqueroute, escroquerie, présentation de comptes annuels inexacte, travail dissimulé, non-révélation de faits délictueux par le commissaire aux comptes".
Trois ans d'enquête
En 2019, une information judiciaire était ouverte et un juge d'instruction saisi. Depuis, deux personnes ont été mises en examen, pour "faux, complicité de banqueroute, complicité de présentation de comptes annuels inexacts et participation à une association de malfaiteurs en vue de préparation d'un ou plusieurs délits", et "non-révélation de faits délictueux par le commissaire aux comptes et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un ou plusieurs délits".
Il s'agit de Joseph Lorenzoni, l'ancien comptable du Sporting, et Antoine Vincenti, le commissaire aux comptes.
Les actionnaires bientôt entendus ?
Alors que le club s'apprête à retrouver le monde professionnel, mené par une nouvelle équipe dirigeante, les supporters attendent toujours que la justice fasse toute la lumière sur le fonctionnement du Sporting à cette époque.
Les investigations pourraient s'accélérer bientôt, avec l'audition de ceux que les supporters appellent "les 9", les actionnaires qui étaient à la barre au moment de la liquidation judiciaire, et de la relégation dans les tréfonds du football français.
La liquidation, qui était gérée par le tribunal de commerce de Bastia, est depuis octobre dernier entre les mains de celui de Lyon. La raison, le lien de parenté entre Gilles Filippi, président du tribunal de commerce de Bastia et son frère Jean-Noël Filippi, qui était également l'un des actionnaires du club.