Des syndicats appellent à des grèves et manifestations mardi contre la réforme du code du travail, une mobilisation qui a valeur de test pour la CGT, mais aussi pour Emmanuel Macron, qui affiche sa détermination à réformer, en ce début de quinquennat.
Plus de 180 manifestations et 4.000 appels à la grève ont été recensés par la CGT pour mardi, première mobilisation sociale du quinquennat contre les ordonnances réformant le droit du travail.
A Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes et dans plusieurs dizaines d'autres villes de France, des manifestations sont prévues à l'initiative de la CGT, Solidaires et de la FSU.
En opposition avec leur direction nationale, des fédérations et unions départementales FO et CFE-CGC se joindront aux cortèges. L'Unef et plusieurs organisations de jeunesse défileront également.
En Corse, le STC ne défilera pas aux côtés de la CGT. Les tensions sont toujours vives entre les deux organisations syndicales suite à un conflit survenu lors des élections des TPE.
Le syndicat appelle à un rassemblement le 20 septembre à 17h30, devant les préfectures d’Aiaccio et Bastia, avant le Conseil des Ministres prévu le 22 septembre et qui validera les ordonnances
Fonction publique
Même si la réforme du code du travail concerne le secteur privé, du côté de la fonction publique, la CGT et Solidaires ont appelé à la mobilisation.
Elles ont été rejointes par la FSU, très présente dans l'éducation, qui a en outre proposé à l'ensemble des fédérations de fonctionnaires "la construction d'une journée d'action, la plus unitaire possible, au mois d'octobre" afin d'exprimer les désaccords des agents publics sur les mesures annoncées par le gouvernement les concernant.
Les fédérations FO couvrant la Fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale ont déposé un préavis de grève qui court du 11 septembre au 11 octobre "sous le signe de la résistance syndicale contre toutes les attaques subies" dont le "gel du point, la hausse de la CSG, le rétablissement du jour de carence, les coupes budgétaires sur les collectivités et établissements, les attaques portées contre le statut des fonctionnaires".