Vivre sous le seuil de pauvreté, ne signifie pas seulement renoncer aux soins. « Quand vous n’êtes pas regardé, vous ne vous regardez pas. Et vous vous en foutez de votre statut et vous abandonnez même une image de la dignité du corps. Quand vous n’avez pas d’image corporelle, tout peut arriver », précise Xavier Emmanuelli.
« L’ensemble de la population doit se mobiliser »
Dans la salle, de futurs éducateurs et assistantes sociales sont présents. Ce sont les étudiants de l'institut de formation et recherche en travail social (IFRTS) qui ont organisé ce colloque pour parfaire leur formation.
« Ce qu’on a retenu en priorité, c’est qu’il fallait se mobiliser. Aujourd’hui, ce n’est plus une question qui couvre la politique, qui couvre uniquement les travailleurs sociaux ou les institutions ou encore les associations. C’est l’ensemble de la population qui doit se mobiliser pour lutter contre cette précarité qui gagne du terrain », indique Marie-Hélène Nesa étudiante à l’IFRTS.
Qui gagne du terrain et qui tue malgré l'implication des travailleurs sociaux et des bénévoles. En France, l'an dernier d'après Xavier Emmanuelli, 500 SDF ont trouvé la mort dans la rue.