L'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce jeudi 13 avril. En Corse, deux manifestations sont prévues, à Bastia et à Ajaccio.
Une nouvelle journée de grève. Les syndicats appellent ce jeudi 13 avril à la mobilisation contre la réforme des retraites, la douzième journée depuis le début du mouvement.
En Corse, deux cortèges sont prévus : le premier est parti à 10h du Palais de justice de Bastia, et le second s'élancera à 14h, au départ de la place de la Gare.
À Bastia, plusieurs centaines de personnes se sont déplacées pour manifester - 550 selon la police, 1000 selon les organisateurs -. Un défilé pour lequel tous les leaders syndicaux ont pris place en tête de cortège, à l'exception du STC.
Le très attendu avis des Sages, rendu vendredi
Cette nouvelle journée de grève prend place à la veille du rendu des conclusions du Conseil constitutionnel sur la conformité du texte de la réforme des retraites, ce vendredi 14 avril.
Composé de neuf membres - trois nommés par le président de la République, trois par le président du Sénat et trois par le président de l'Assemblée nationale, pour un mandat de neuf ans non-renouvelable, et à raison d'un renouvellement par tiers tous les trois ans -, appelés les "Sages", le Conseil constitutionnel est notamment chargé de contrôler la constitutionnalité, sous saisine, et d'émettre des avis.
Pour cette réforme des retraites, ce sont quatre recours que le Conseil a dû étudier : un premier déposé par la Première ministre, Elisabeth Borne, sur la "conformité du texte" dans son ensemble avec la Constitution, un second des sénateurs de gauche, un troisième émanant de la Nupes, et un dernier du Rassemblement national.
La décision des Sages est particulièrement attendue, aussi bien du côté du gouvernement que des oppositions, dans ce qui se profile comme l'une des plus grandes crises politiques françaises depuis les "gilets jaunes".
S'ils choisissent de valider le projet de loi, la réforme des retraites pourra être promulguée par le président de la République. En cas de censure partielle, un nouveau vote sur le texte pourrait avoir lieu, ou le chef de l'Etat pourrait demander une seconde délibération, indique Benjamin Morel, maître de conférence en droit public auprès de FranceInfo.
Enfin, une censure totale empêcherait la promulgation de la loi, qui devra alors être redéposée par le gouvernement, impliquant le lancement d'un nouveau processus parlementaire à l'Assemblée nationale et au Sénat.