Le coefficient géographique de la Corse, censé prendre en compte les contraintes de certaines régions, a été élevé de trois points. Cette hausse, défendue de longue date, reste néanmoins insuffisante pour les hôpitaux corses et la CTC.
C’était une revendication de longue date des hôpitaux corses, une mesure censée atténuer les surcoûts liés à l’insularité.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine a annoncé que le coefficient géographique en Corse serait relevé de trois points, passant de 8% à 11% au 1er mars prochain.
Ce coefficient, censé prendre en compte les surcoûts immobiliers, salariaux et fiscaux, en majorant les actes médicaux, stagnait à 8% depuis 2012.
7 millions d’euros en plus pour les hôpitaux corses par an
Cette hausse de trois points représente 4,5 millions d’euros nets par an en plus pour les structures hospitalières corses. A cette hausse, s’ajouteront 2,5 millions d’euros en dotations supplémentaires pour certaines activités à seuil, comme la neurochirurgie, la néonatologie ou la radiothérapie.Cette décision ministérielle a été saluée comme "une avancée significative et marque d’un effort de la part du gouvernement dans un contexte budgétaire restreint" mais reste insuffisante pour le groupe de travail mis en place par le conseil exécutif de Corse et l’Agence régionale de santé et pour la CGT.
Avancée significative mais insuffisante. Obtenue grâce à la mobilisation du gpe de travail élus, acteurs et usagers des structures de santé pic.twitter.com/MBxVqB0Ccz
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 22 février 2017
Cette hausse du coefficient était réclamée depuis des années par les acteurs de la santé insulaires, notamment en raison du déficit chronique des deux principaux hôpitaux de l’île, à Bastia et Ajaccio.
Cette situation financière très fragile avait notamment été pointée par le dernier rapport de la Cour des comptes, publié il y a quinze jours. Ce coefficient peut atteindre plus de 30%, notamment 31% à la Réunion.