Histoires Passagères, le premier roman de Maddalena Rodriguez-Antoniotti

Un roman comme une suite d'instantanés de vie, au côté d'une jeune étudiante qui sillonne les routes européennes, en compagnie des hommes qui l'ont prise en stop. L'autrice nous offre un portrait de la masculinité dans les années 70. Et de celle d'aujourd'hui.

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"Elle ignorait où elle dormirait ce soir-là. Elle prendrait ce qui se présenterait. Elle s'arrêterait dans un hôtel bon marché ou, si jamais, dormirait à la belle étoile, au pied d'un arbre, enfouie en chien de fusil dans son sac de couchage. Son couteau à portée de main pour conjurer les aspérités de la nuit".

Elle, c'est une jeune femme, d'une vingtaine d'années, petite fille d'un berger des montagnes corses, fille des idéaux tempétueux de Mai 68. Une jeune femme qui traverse le monde, et son époque, en auto-stop.

Parenthèses

La dizaine de chapitres d'Histoires passagères sont autant de trajets, sur une route de Corse, de France ou d'Angleterre, auprès d'un homme différent, au début des années 70.

A chaque nouvelle voiture, ou camion, qui s'arrête sur le bord de la route, c'est une plongée dans l'inconnu. Deux personnes, un homme et une femme, que rien ne destinait à se rencontrer, que tout sépare parfois, et qui vont partager un espace clos, durant de longues heures. Avec pour seule distraction la voix de Leo Ferré ou une mélodie des Beatles qui s'élève de l'autoradio.

Le récit de Maddalena Rodriguez-Antoniotti ne s'embarrasse guère de chronologie. C'est au gré de ses rencontres que se dessine un portrait impressionniste, fragile et heurté de cette étudiante.

Ce sont les hommes qui vont la prendre en voiture, qui vont nous permettre de mieux la connaître, parfois à leur détriment. Des hommes de tout âge, de toute classe sociale, tendres, mufles, élégants, violents, bas du front, séducteurs ou effrayés par leur époque. Ils vont amener la jeune femme à se dévoiler un peu plus.

Mais àen se livrant à cette radiographie des masculinités, Maddalena Rodriguez-Antoniotti ne cède pas à la tentation du cliché, ou du manichéisme. Son regard sur les hommes est aussi fin que sa plume est alerte.

La rencontre entre son héroïne, une femme modelée par les revendications et les désirs de son temps, et des hommes bousculés dans leurs convictions, au cœur des bouillonnantes années 70, en trouve un écho d'autant plus profond dans notre époque.

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