Un drame s'est produit à Bastia ce week-end : un nourrisson est mort des suites d'une méningite. Un autre cas a été enregistré à Bastia chez un adulte. Toutes les précautions ont été prises, et l'Agence Régionale de la Santé demande à la population de ne surtout pas s'affoler.
Contamination
Un cas très rare a endeuillé l'hôpital de Bastia ce week-end. Samedi, vers 6h00 du matin, un enfant de trois mois est présenté, souffrant de fièvre et de nécroses rouges sur la peau. Sa méningite s'est compliquée en purpura fulminans. Le nourrisson est décédé avant de pouvoir être transféré sur le continent. Immédiatement la question de la contagion a été prise en charge.« Il faut normalement un contact proche de plus d’une heure avec l’enfant [pour être contaminé], explique Dr Eric Mallet, pédiatre à l'hôpital de Bastia. Les gens les plus exposés sont ceux qui ont fait la réanimation, qui ont intubé l’enfant, qui ont été près de l’enfant. Si les gens croisent quelqu’un qui est porteur d’un méningocoque dans la rue, il y a aucun danger. Il ne faut pas s’affoler. La famille a eu des ordonnances pour être mise sous antibiotiques à titre préventif, l’équipe médicale et paramédicale qui l’ont pris en charge ont aussi été mis sous traitement »
"Il ne faut pas s'affoler"
Un autre cas a été traité, celui d'un adulte, reçu à l'hôpital pour une méningite, moins grave manifestement : « Ca n’est pas une personne qui habite la même zone géographique donc a priori on n’a pas de recoupements à faire. En l’état actuel de nos informations, on n’est pas sur une situation épidémique, précise Pascal Forcioli, directeur de l'hôpital de Bastia. Cela dit, maintenant il faut être très vigilants sur les jours qui vont venir, savoir s’il y a des nouveaux cas qui se présentent ou pas. »L'Agence Régionale de la Santé, qui se dit très attentive, préviendrait la population si de nouveaux cas se déclaraient. Mais pour l'heure, ce drame doit surtout encourager la population à rester vigilante et à consulter rapidement en cas de doute.