Face à l’ampleur des amoncellements de bois morts dans le fleuve Golo, suites aux inondations de la fin d’année en Haute-Corse, la DDTM a décidé d’autoriser les propriétaires riverains à intervenir avec des moyens mécaniques.
Suite aux inondations du 24 novembre et du 20 décembre, une quinzaine de maraîchers et d'arboriculteurs de Vescovato tirent la sonnette d'alarme. Certaines de leurs cultures sont en péril.
Ils dénoncent d’impressionnants encombrements de bois morts dans le lit du Golo, obstruant l’écoulement naturel de l'eau. Le fleuve a ainsi débordé trois fois en treize mois, "bouché" par des embâcles de 3 à 4 mètres de haut.
"C’est le résultat des années et des années d’abandon et de manque d’entretien des cours d’eau", indique Jean-Jacques Fieschi, président de l'organisation des maraichers corses.
Autre point noir montré du doigt, le manque d'entretien du canal d'évacuation des eaux pluviales de la collectivité territoriale de Corse. Ensablé, il amplifierait encore un peu plus le phénomène de crue.
Ces deux problématiques ont été abordées jeudi 5 janvier avec les services de l’Etat et la chambre d'agriculture de la Haute-Corse.
Les propriétaires riverains du fleuve – et donc en charge de son entretien – ont eu l’autorisation d’intervenir avec des moyens mécaniques, là où seuls des moyens légers (tronçonneuses) sont d’ordinaire admis.
"Ce que la DDTM demande, c’est d’être informé de façon à sécuriser juridiquement l’action de celui qui entretient les travaux", a précisé Pascal Vardon, directeur de la Direction départementale des territoires et de la mer.
Concernant l’enlèvement des bois morts, les communautés de communes de la Marana-Golo et de la Casinca devraient superviser les travaux. Cette responsabilité sera imposée par la loi à partir de janvier 2018.