L'élu de droite est sorti en tête du premier tour, distançant Jean-Félix Acquaviva de près de 2.400 voix. Mais dans une triangulaire qui inclut le RN, le report de voix pourrait pencher en faveur du natinonaliste. Il faudra aller chercher les abstentionnistes.
François-Xavier Ceccoli a terminé premier, avec 34 % des suffrages, une confortable avance sur le député sortant, qui a réuni 28,6 % des voix. Mais il sait que le chemin est encore long jusqu'au palais Bourbon. Dans la triangulaire qui s'annonce, avec la candidate RN, Sylvie Jouart-Fernandez, forte de ses 25,4 %, le report de voix d'Hélène Sanchez (6 %, NFP), et d'Andre Carli (Core in Fronte), pourrait être bénéfique au nationaliste.
Mais les dissensions dans le camp nationaliste laissent planer quelques doutes, et François-Xavier Ceccoli, lui, veut croire son moment arrivé : "Je pense qu'il y a une dynamique autour de ma candidature. Jean-Félix Acquaviva, c'est un peu l'homme du passé. On vieillit très vite en politique".
Discuter avec tout le monde
Et puis, si François-Xavier Ceccoli a affiché ses distances avec le RN, et est parti en campagne sous l'étiquette divers droite, alors qu'il est président de la fédération des Républicains de Haute Corse, il prend soin de ne rien exclure. "Je discute à tout le monde, Sylvie Jouart, Jean-Félix Acquaviva... Je rencontre tous ceux qui veulent me rencontrer. Et puis je parle à tous les électeurs. C'est une grave erreur de ne pas parler avec tout le monde".
Pour Jean-Félix Acquaviva, ce second tour sera "une nouvelle élection". Le député sortant l'assure, "Il y a un projet, de notre côté, qui est un projet national, celui d'un peuple corse qui doit être maître sur sa terre. Et puis il y a le RN, dont l'état-major a toujours été hostile à ce projet, et enfin François-Xavier Ceccoli, qui est ambigu, et dont on ne sait pas si, élu à l'Assemblée nationale, il siégerait avec le RN ou pas..."
Jean Félix Acquaviva l'assure, il prendra tous les contacts, avec les autres candidats, nationaliste mais aussi de gauche, pour continuer de défendre "une certaine idée de la Corse et du peuple Corse".