Avec 3 candidats éliminés dès le premier tour, la dernière au second tour face à un candidat LR, la dynamique de la République en marche ne se retrouve pas en Corse, où "la force nationaliste a probablement capitalisé sur l’esprit de cette démarche".
C’est en tout cas l’avis de François Orlandi. Le président du Conseil départemental de Haute-Corse, candidat REM éliminé du 1er tour, se dit "étonné et surpris" du résultat du second tour des élections législatives.
"L’union des nationalistes a permis à ce mouvement d’obtenir trois sièges sur la Corse, ça veut dire que l’union est véritablement le moteur d’une dynamique de victoire", a-t-il déclaré.
"La dynamique de la République en marche que l’on a constatée sur l’ensemble du territoire national ne se retrouve pas chez nous, tout simplement parce qu’il y a une troisième force qui est la force nationaliste qui a probablement capitalisé sur l’esprit de cette démarche, là où nous nous étions dans une forme de désunion."
Dimanche soir, la dernière représentante de la majorité présidentielle, l'élue territotoriale Maria Guidicelli (35,01%) a été séchement éliminée dans la 1ère circonscription par le candidat LR Jean-Jacques Ferrara (64,99%).
Emmanuel Macron a toutefois obtenu dimanche une des plus larges majorités parlementaires de la Ve République à l'occasion du second tour des élections législatives, mais moins écrasante qu'attendu, et avec une abstention qui atteint de nouveaux sommets.
Selon les projections de plusieurs instituts, la République en marche (REM) et son allié du MoDem s'adjugent autour de 350 à 360 sièges, très largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges, mais nettement sous la barre des 400 que laissait augurer le premier tour.
"Le potentiel que nous avons révélé notamment au premier tour démontre qu’il y a notamment pour les élections territoriales à venir une véritable carte à jouer dans un esprit d’ouverture comme celui que propose Emmanuel Macron au niveau national, je crois que l’on peut également construire ici cette démarche d’ouverture et de progrès", a ajouté François Orlandi.